L’Allemagne et de la Banque centrale européenne travailleraient sur un « plan B » dans lequel le gouvernement du Premier ministre grec Alexis Tsipras serait remplacé par un cabinet de technocrates qui permettraient à la Grèce de faire faillite sans quitter la zone euro, écrit le journal italien La Stampa.
Le journal n’indique pas comment un tel transfert de pouvoir serait organisé, cependant, il évoque « une opération très complexe ».
Ce scénario prévoit la création de mini-contrôles internes, combiné avec un programme d’urgence pour éviter l’effondrement du système bancaire grec, et une aide humanitaire pour la population.
Toujours selon La Stampa, il n’est pas rare que de telles négociations aient lieu parce que Bruxelles redoute les effets d’une sortie de la Grèce de la zone euro, en particulier du point de vue géopolitique. Pourtant, le fait est que l’adhésion à l’euro implique certaines règles, et que ces règles doivent être respectées.
Le président de la Bundesbank Jens Weidmann, a quant à lui répété ce message dans le magazine Focus que « Lorsque un membre de l’union monétaire décide de ne pas honorer ses promesses et de rembourser ses prêteurs, un défaut est inévitable ».
Selon un sondage réalisé par la chaîne de télévision grecque Mega, 75,6% des Grecs souhaitent le maintien de leur pays à tout prix dans la zone euro. Un sondage similaire réalisé par Alpha TV, une autre chaîne de télévision grecque, a permis de mettre en évidence que 65,1% des répondants sont favorables à la conclusion d’un accord entre la Grèce et ses créanciers.
Cependant, le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a réffirmé dans le journal Die Zeit que le remaniement de l’équipe des négociateurs grecs n’avait eu aucune incidence sur ses responsabilités : « Je suis toujours en charge », a-t-il déclaré.