Après l’Égypte et le Qatar, la finalisation du contrat pour l’achat par l’Inde de 36 Rafale est dans la dernière ligne droite. Selon la presse indienne, le gouvernement local a renvoyé le 31 décembre à la France les documents nécessaires à la finalisation du contrat de plus de 5 milliards d’euros. La signature pourrait intervenir le 26 janvier lors de la visite de François Hollande en Inde. Les livraisons des appareils devraient s’étaler sur trois ans.
Après une première annonce au mois d’avril, le gouvernement indien avait fait marche arrière en raison d’un débat agitant la classe politique sur la nécessité de privilégier le « made in India ». Selon Les Échos, les négociations autour des compensations industrielles (« off-set ») demandées à la France ont été acharnées.
Faute de s’entendre avec Dassault sur les coûts et la faisabilité d’un Rafale made in India, New Dehli a exigé des transferts de technologies. Dassault a été contraint de nouer des partenariats avec des producteurs locaux tels que le fabricant aéronautique Hal. Selon la presse indienne, New Delhi obtiendrait que les compensations accordées par la France représentent au moins 50 % de la valeur du contrat, par le biais des transferts de technologie ou de formation des pilotes.
Des concessions qui permettraient d’aller beaucoup plus loin. Les industriels français qui participent au programme Rafale considèrent que ce contrat de 36 appareils n’est qu’une première étape. Au total, l’Inde aurait besoin de 150 chasseurs. « Il y en aura forcément une seconde, mais elle n’est pas encore définie », a déclaré Eric Trappier, Pdg de Dassault Aviation aux Echos.