Le candidat de l’opposition à la présidentielle du 14 avril au Venezuela, Henrique Capriles (photo ci-contre), a répété lundi qu’en cas de victoire il n’enverrait plus une seule goutte de pétrole au gouvernement cubain, accusant son adversaire Nicolas Maduro, dauphin du président décédé Hugo Chavez, d’être le candidat de La Havane.

"On arrêtera les cadeaux aux autres pays. Il n’y aura plus une seule goutte de pétrole pour financer le gouvernement des (frères) Castro", a affirmé M. Capriles lors d’un déplacement de campagne dans l’Etat de Zulia (nord-ouest).

Il avait déjà maintenu une ligne similaire lors de la campagne présidentielle pour la présidentielle du 7 octobre, qui l’avait alors opposée au président Chavez, réélu pour un nouveau mandat de six ans mais décédé le 5 mars sans avoir pu prendre ses fonctions.

M. Capriles a également affirmé que le président par intérim Nicolas Maduro était le candidat (du président cubain) Raul Castro et que le gouvernement de La Havane utilisait les Vénézuéliens et leurs ressources naturelles pour se maintenir au pouvoir.

Hugo Chavez considérait l’ancien président Fidel Castro comme son père politique et avait instauré dès son arrivée au pouvoir en 1999 une alliance stratégique avec l’île communiste, comprenant notamment la livraison de 100 000 barils de pétrole par jour, payés par Cuba par l’envoi au Venezuela de coopérants.

Après la mort des suites d’un cancer du président Chavez, l’ancien vice-président et actuel président par intérim Nicolas Maduro avait affirmé qu’il maintiendrait cet accord en cas d’élection.

Le Venezuela, principal producteur de pétrole en Amérique latine, dispose en outre des plus importantes réserves de brut au monde. Plusieurs accords préférentiels le lient à d’autres pays de la région, comme le Nicaragua ou l’Uruguay.