Plusieurs hauts responsables ukrainiens ont annoncé mardi 24 janvier leur démission, dans la foulée d’une affaire de corruption présumée autour des approvisionnements de l’armée, premier scandale et remaniement de cette ampleur depuis le début de l’invasion russe.
Parmi les responsables qui ont démissionné et dont les départs ont été aussitôt acceptés figurent le vice-ministre de la Défense Viatcheslav Chapovalov, qui était en charge de l’appui logistique des forces armées, le chef adjoint de l’administration présidentielle Kyrylo Tymochenko et le procureur général adjoint Oleksiï Symonenko.
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Ces annonces interviennent après que les autorités ont limogé un vice-ministre des Infrastructures ukrainien Vassyl Lozynsky soupçonné d’avoir reçu un pot-de-vin de 400 000 dollars pour « faciliter » l’achat de générateurs à des prix gonflés alors que le pays est confronté à de vastes coupures d’électricité suite aux frappes russes contre des infrastructures énergétiques.
Kyrylo Tymochenko, un des rares collaborateurs du président en place depuis l’élection du président Zelensky en 2019 et qui supervisait notamment des projets de reconstruction des installations endommagés par des frappes russes, a pour sa part figuré dans plusieurs scandales pendant et avant l’invasion de Moscou.
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Oleksiï Symonenko a été lui accusé par un influent média ukrainien Ukraïnska Pravda, d’être récemment parti en vacances en Espagne. Or, les déplacements à l’étranger sauf à des fins professionnelles sont normalement interdits pour les hommes ukrainiens ayant l’âge de combattre.
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Ceux qui nous poussent à la guerre sont-ils sûrs d’y survivre ?
Après la corruption en Ukraine, passons au cas français. Inutile de faire la revue de presse des titres va-t-en-guerre : ils le sont tous. Les uns sur consigne de l’Élysée (qui distribue les subventions), d’autres par intérêt plus matériel.
C’est le cas du Figaro qui a perdu toute raison en faisant la promo de la prochaine guerre mondiale. Pourtant, au début, les analyses du journal de droite – par exemple sous la plume de Renaud Girard [1] – étaient plutôt équilibrées.
Même renoncement sur le covidisme : le scepticisme des débuts a laissé la place à des attaques contre le Pr Raoult et la promotion de l’injection. Les éditos du quotidien du groupe Dassault – qui produit de l’info et des Rafale – reprennent les éléments de langage de l’OTAN.
Voici les deux derniers paragraphes de la rubrique Éclats du monde en date du 19 janvier 2023, qui milite ouvertement pour l’envoi de chars lourds européens à l’Ukraine car, selon le quotidien, il y a « urgence ». La fenêtre de tir risque de se refermer.
Si l’Ukraine ne parvient pas à sortir de l’impasse, elle risque de reproduire la situation de 2014. La Russie et les forces séparatistes soutenues par Moscou, s’étaient alors emparées de gros morceaux de territoires dans l’est de l’Ukraine avant que l’intensité des combats retombe et que le conflit se gèle progressivement. La ligne de contact s’était alors muée en une sorte de frontière. Si cela se reproduit, ce sera une victoire pour Vladimir Poutine. Il aura échoué dans son objectif initial visant à décapiter le pouvoir à Kiev et à prendre le contrôle de la totalité du pays. Mais il pourra empêcher l’Ukraine de devenir un pays prospère et démocratique tout en mettant à l’épreuve la détermination d’Occidentaux condamnés à tenir à bout de bras financièrement l’Ukraine pendant des années. Si les Alliés tardent à envoyer les chars lourds réclamés par Kiev, le Tsar aura obtenu cette victoire grâce à son chantage nucléaire.
Poutine sera alors tenté d’aller toujours plus loin. Plus rien ne pourra l’arrêter. La menace atomique deviendra l’arme ultime des autocrates de tout poil, à chaque fois qu’ils échoueront avec leurs armes « classiques » dans un conflit. Cela déclenchera une nouvelle vague de prolifération nucléaire et de « bombes sales » partout dans le monde. Qui pourra arrêter alors le Nord-Coréen, Kim Jong-un, le chinois Xi Jinping, ou le régime iranien ? La défaite des Ukrainiens serait une débâcle potentiellement dévastatrice des Occidentaux et de leur modèle démocratique face aux régimes autoritaires russes et chinois.
Ou le retour de l’axe du mal. Les auteurs de ce brûlot otaniste ne confondraient-ils pas la stratégie russe avec celle de l’Empire depuis un bon siècle ?