Bill Gates a récemment déclaré sur Reddit que des « certificats numériques » seront utilisés pour identifier les personnes ayant reçu le vaccin COVID-19 à venir. Ces certificats seront également utilisés pour identifier qui peut ou non exercer une activité commerciale. Ce plan est déjà soutenu par une importante organisation appelée ID2020.
Depuis des années, Bill Gates est à la pointe de la recherche sur les pandémies mondiales et les campagnes de vaccination de masse. Au cours de la dernière décennie, Gates a déclaré à plusieurs reprises que le monde n’était pas prêt à affronter une pandémie mondiale.
En octobre 2019 (quelques mois seulement avant l’apparition du COVID-19), la fondation Bill et Melinda Gates (en coopération avec le Forum économique mondial) a organisé l’Event 201, une simulation sur table d’une durée de trois heures et demie d’une pandémie mondiale.
Étonnamment, cette simulation portait sur un nouveau coronavirus tuant des millions de personnes. Environ huit semaines plus tard, un coronavirus réel faisait son apparition en Chine. Certains se sont alors demandé si cet exercice n’avait pas de fait prédit la propagation du COVID-19. En réponse à ces questions, une déclaration a été publiée sur le site web de l’Event 201.
Déclaration sur le nCoV et notre exercice de pandémie :
En octobre 2019, le Johns Hopkins Center for Health Security a organisé un exercice de simulation de pandémie appelé Event 201 avec des partenaires : le Forum économique mondial et la fondation Bill & Melinda Gates. Récemment, le Center for Health Security a reçu des questions pour savoir si cet exercice de pandémie avait prédit l’actuelle flambée du nouveau coronavirus en Chine. Pour être clair, le Center for Health Security et ses partenaires n’ont pas fait de prédiction lors de notre exercice sur table. Pour le scénario, nous avons modélisé une pandémie fictive de coronavirus, mais nous avons explicitement déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une prédiction. Au contraire, l’exercice devait identifier les défis probables en matière de préparation et de réponse à apporter en cas de pandémie très grave. Nous ne prévoyons pas aujourd’hui que l’épidémie de nCoV-2019 fera 65 millions de victimes. Bien que notre exercice sur table ait inclus un nouveau coronavirus fictif, les données que nous avons utilisées pour modéliser l’impact potentiel de ce virus fictif ne sont pas similaires au nCoV-2019.
Le 13 mars, environ un jour après que le COVID-19 a commencé à entraîner l’arrêt du monde occidental tout entier, Bill Gates a quitté le conseil d’administration public de Microsoft pour « consacrer plus de temps aux questions philanthropiques, notamment la santé et le développement mondiaux, l’éducation et le changement climatique ». Alors que la pandémie se propageait dans le monde entier, Gates est devenu une figure de premier plan qui s’est exprimée ouvertement et qui fait autorité dans la crise de la pandémie, apparaissant dans tous les médias pour partager ses opinions et ses recommandations.
Le 18 mars, Bill Gates a participé à une AMA (Ask Me Anything – Demandez-moi tout ce que vous voulez) sur Reddit intitulée « I’m Bill Gates, co-chair of the Bill & Melinda Gates Foundation. AMA sur le COVID-19 » durant laquelle il a répondu à des questions sur la pandémie. Dans l’une de ses réponses, Gates a fait référence à un « certificat numérique » pour tracer les personnes vaccinées.
Un utilisateur de Reddit nommé RemoteControlledUser a posé cette question :
Quels changements allons-nous devoir apporter au mode de fonctionnement des entreprises pour maintenir notre économie tout en assurant la distanciation sociale ?
Réponse de Bill Gates :
La question de savoir quelles entreprises doivent continuer à fonctionner est délicate. À l’évidence, celles liées à l’approvisionnement alimentaire et au système de santé. Nous avons également besoin d’eau, d’électricité et d’Internet. Les chaînes d’approvisionnement pour les choses essentielles doivent être maintenues. Les pays sont encore en train de déterminer ce qui doit continuer à fonctionner. À terme, nous disposerons de certificats numériques indiquant qui est rétabli, qui a été testé récemment ou, quand nous aurons un vaccin, qui l’a reçu.
Alors que la plupart des réponses de M. Gates ont été reçues avec enthousiasme, celle-ci a fait tiquer beaucoup de monde. Le commentaire le plus « upvoté » souligne les similitudes entre la solution de Gates et le nombre de la Bête dans la Bible.
Ce concept de « certificat numérique » pour stocker des informations médicales (y compris les vaccins reçus) et pour donner accès à des droits ou des services n’était pas une simple suggestion. Il s’inscrit dans le cadre d’un projet de grande envergure, propulsé par un groupe puissant appelé ID2020, qui est soutenu par les Nations unies, la fondation Rockefeller et… Microsoft de Bill Gates.
ID2020
En termes simples, ID2020 cherche à créer un système d’identification numérique qui stockerait une multitude d’informations personnelles et qui dépasserait les limites des gouvernements nationaux. Le site officiel d’ID2020 indique qu’une identité numérique mondiale est nécessaire pour suivre les réfugiés et les personnes sans papiers dans les pays en développement. Bien entendu, les personnes des pays développés seraient également numériquement identifiées. Le site web déclare :
Nous devons mettre au point le droit à l’identification numérique. Malheureusement, les modèles actuels d’identification numérique ne répondent pas aux besoins de tous. Ils sont généralement archaïques, peu sûrs, ne protègent pas suffisamment la vie privée et, pour plus d’un milliard de personnes dans le monde, ne sont pas disponibles.
Chacun devrait avoir accès à une carte d’identité numérique qui lui permette de prouver qui il est, au-delà des frontières institutionnelles et internationales et à tout moment, tout en lui donnant le contrôle sur la manière dont ses informations personnelles sont collectées, utilisées et partagées.
Dans un article publié par ID2020 en 2018, les vaccins sont le moyen idéal d’introduire l’identité numérique dans le monde - en particulier pour les nourrissons. L’article, intitulé à juste titre « La vaccination : un point d’entrée pour l’identité numérique », affirme :
La vaccination étant effectuée dès la petite enfance, le fait de fournir aux enfants une carte de santé numérique leur donnerait une identité numérique unique et portative dès leur plus jeune âge. Ainsi, à mesure que les enfants grandissent, leur carte de santé numérique infantile peut être utilisée pour accéder à des services secondaires (comme l’école primaire) ou pour faciliter le processus d’obtention d’autres titres. En fait, la carte de santé infantile devient la première étape dans l’établissement d’une identité légale et largement reconnue.
En bref, selon ID2020, les vaccinations sont l’occasion idéale d’introduire un identifiant numérique qui stockerait les antécédents médicaux de chaque individu. Cette identité serait également utilisée pour permettre l’accès aux droits et services de base.
ID2020 teste déjà l’introduction de l’identification numérique au Bangladesh. En août 2019, ID2020 a publié un article intitulé « Request for information » (Demande d’informations), dans lequel il est dit :
A2i et ses partenaires Gavi et ID2020 se sont engagés ensemble à rechercher et à mettre en œuvre une identification unique pour les nourrissons grâce à la numérisation des processus de vaccination au Bangladesh.
Le programme fournira aux nourrissons et aux enfants une carte d’identité numérique portative liée à la biométrie, soit au moment de l’enregistrement de la naissance, soit au moment de leur vaccination, ce qui permettra d’atteindre simultanément trois objectifs communs :
améliorer la couverture et le processus des statistiques démographiques et sociales (CRVS),
soutenir l’amélioration du processus de vaccination et l’équité
et enfin, favoriser l’accès aux droits et aux services tout au long de la vie.
Dans cette expérience menée au Bangladesh, l’identification numérique est « liée à la biométrie », ce qui signifie qu’elle est basée sur les empreintes digitales des individus. L’article décrit le processus mis en place :
Des informations sont nécessaires concernant les scanners biométriques capables de saisir les empreintes digitales des parents pendant la phase 1, avec l’ambition de saisir également de manière efficace la biométrie des nourrissons pendant la phase 2. Les scanners peuvent être câblés ou en mode Bluetooth. Les scanners doivent être au minimum certifiés FAP30 par le FBI, portatifs, robustes et capables de capturer un minimum de 500 pixels par pouce. Veuillez indiquer le type de port sur le(s) scanner(s), par exemple, micro USB, USB C, ou autre.
Alors que ce projet est lié à la biométrie, Bill Gates a financé des recherches sur une autre forme d’identification des vaccins : le tatouage à points quantiques.
Tatouage à points quantiques
En décembre 2019, un groupe de chercheurs du MIT a publié une étude dans Science Translational Medicine sur l’utilisation de tatouages à points quantiques pour identifier les personnes ayant reçu un vaccin.
Un article paru dans Futurism, intitulé « Un "tatouage" à points quantiques invisible pourrait être utilisé pour identifier les enfants vaccinés », fait le point sur cette étude :
Pour les personnes qui supervisent les initiatives de vaccination à l’échelle nationale dans les pays en développement, il peut être difficile de savoir qui a été vacciné et à quel moment.
Mais les chercheurs du MIT ont peut-être une solution : ils ont créé une encre qui peut être incrustée en toute sécurité dans la peau, à côté du vaccin lui-même, et qui n’est visible qu’à l’aide d’une application spéciale sur smartphone et d’un filtre.
En d’autres termes, ils ont trouvé un moyen discret pour incruster le carnet de vaccination directement dans la peau du patient plutôt que de le générer de manière électronique ou sur papier. Leur système de traçage à faible risque pourrait grandement simplifier le processus de mise à jour des registres de vaccination, en particulier à grande échelle. (…) Le « tatouage » invisible qui accompagne le vaccin est un motif composé de minuscules points quantiques – de minuscules cristaux semi-conducteurs qui réfléchissent la lumière – qui brillent sous la lumière infrarouge. Le motif comme le vaccin sont introduits dans la peau à l’aide de micro-aiguilles de haute technologie, solubles, composées d’un mélange de polymères et de sucre. « Il est possible qu’un jour cette approche « invisible » crée de nouvelles possibilités de stockage de données, de bio-détection et d’applications vaccinales qui pourraient améliorer la manière dont les soins médicaux sont fournis, en particulier dans les pays en développement », a déclaré Robert Langer, professeur au MIT et principal auteur de la déclaration.
L’article précise que cette étude est le résultat d’une demande directe de Bill Gates :
La fondation Bill-et-Melinda-Gates a financé les recherches de l’équipe, qui ont été publiées mercredi dans la revue Science Translational Medicine.
Selon un article du Scientific American, le projet est né d’une demande directe du fondateur de Microsoft, Bill Gates en personne, qui s’est personnellement impliqué dans les efforts d’éradication de la polio et de la rougeole par la vaccination.
En conclusion
En répondant à une question sur la conduite des affaires à l’ère de la distanciation sociale, Bill Gates a répondu que les « certificats numériques » seront utilisés pour déterminer qui a eu le COVID-19, qui s’en est remis, qui a été testé récemment et qui a reçu le vaccin. Cette réponse courte (et inattendue) a ouvert une gigantesque boîte de Pandore à propos de ce qui pourrait nous attendre dans un avenir proche : l’inévitable campagne de vaccination de masse en vue d’éradiquer le COVID-19 serait l’occasion parfaite d’introduire une carte d’identité numérique mondiale. Ce système stockerait une multitude d’informations sur chaque individu (y compris l’historique des vaccinations) et serait utilisé pour accorder l’accès aux droits et aux services. Bien que M. Gates ne soit pas entré dans les détails, les « certificats numériques » pourraient être liés à la biométrie ou au tatouage à points quantiques.
Compte tenu du fait que l’ensemble de ce projet rappelle étrangement un passage de l’Apocalypse (une marque de la bête qui est reçue sur la « main droite ou le front » et qui est requise « pour acheter ou vendre »), l’introduction d’un tel système rencontrera très probablement une résistance appuyée qui ne se limitera pas aux croyants.