Stop ! Fin des vacances ! Le gouvernement lance sa guerre contre des salariés affaiblis par la peur du chômage et du terrorisme, un député LREM défonce un socialiste à coups de casque, le champion du monde du 800 mètres se fait fracturer le visage, un militant anti-corrida se fait charger par un taureau, une petite fille de 9 ans disparaît pendant un mariage, un étudiant sur cinq se prépare à galérer, l’Élysée embauche un propagandiste antifrançais, Europe 1 renonce à embaucher un patriote brillant, les médecins scolaires disparaissent comme les éléphants mais heureusement, les entreprises du CAC40, celles qui ont misé sur Macron, réalisent des bénéfices record. On est content pour elles. Mais on va devoir leur apprendre à partager : les multinationales ne sont pas spontanément chrétiennes.
Bruno Roger-Petit, le perroquet branlant de l’oligarchie
Le nervis grassouillet de la gauche sociétale, après avoir dormi des années sur le paillasson de l’Élysée comme une amoureuse délaissée pour cause de folie, a obtenu le poste de sa vie : perroquet du porte-parole de l’oligarchie. L’incarnation « humaine » des valeurs qui ont mené le PS, puis la gauche et enfin le pays au désastre va pouvoir pérorer sur le perron du palais présidentiel. Un grand pas en avant pour lui, un pas en arrière pour tous les Français patriotes.
À part la honte nationale que ça procure en termes de baisse du niveau – y’a pas que dans les écoles, y’a aussi dans le système médiatico-politique que ça sévit –, on sent qu’on va bien rigoler dans les mois qui viennent. Le larbin limité va devoir défendre un gouvernement médéfique – ça rime avec maléfique – devant la fronde populaire qui monte. On souhaite énormément de courage et de phrases alambiquées à l’éditorialiste passé par tous les médias les plus pourris. Les gens intelligents, eux, ont refusé ce poste situé entre le marteau du peuple et l’enclume oligarchique, entre l’émeute et la répression. Mais les pouvoirs trouvent toujours dans les bas-fonds des médias serviles du social-traître prêts à vendre son âme, son cul et sa mère pour parader un peu, même si ça sent très fort le camembert de la fin de règne. La démocratie française, la si mal-nommée, est en train de crever sous nos yeux, mais ceux qui la représentent et en profitent ne s’en rendent pas compte. Ce ne sont pas les attentats venus et à venir qui changeront ça. Ils pourront tuer encore 100, 1 000, 10 000 d’entre nous, que leur système répugnant ira à la fosse quand même. La guerre contre le peuple est déclarée, ceux qui ne le voient pas sont des aveugles ou des traîtres.
Europe 1 contre l’audience
C’est le match de la semaine. Et la preuve que la propagande compte plus que la survie. La station Europe 1, en baisse d’audience constante depuis des décennies, avait l’occasion en embauchant Jean Messiha (l’homme le plus présentable du FN, un immigré qui a réussi) comme chroniqueur, de briser la courbe descendante.
Mais l’alignement sur le socialo-sionisme a prévalu sur la raison économique. Europe 1 confirme donc son suicide sur ordre oligarchique et va se finir plus vite que prévu. La matinale de Thomas Sotto, une matinale pour les nuls, perdait 67 000 auditeurs en un an. Tous les moyens en hommes et matériels investis derrière prouvent que l’audience n’est pas une question d’argent mais de positionnement par rapport à la vérité. Dans le déni le plus total de cette propagande, le petit Lagardère a eu l’« idée » de fusionner les prestigieuses rédactions du JDD et d’Europe 1, deux vieux médias maison. Un mariage de grabataires, après s’être débarrassé de titres qui marchaient. Le JDD, c’est la maison de retraite pour journalistes de la branche média de Lagardère. Une espèce d’enclos de 50 journalistes (moins 15 en 2016) qui produit un magazine du dimanche sous forme de quotidien. Et la bienpensance y est élevée au rang d’art.
En face de ce double fiasco intellectuel et stratégique, des centaines de milliers d’internautes réapprennent la politique et la géopolitique profondes (il faut faire la distinction) sur des sites interdits par la morale dominante. Mais ils s’en foutent : mieux vaut braver un interdit édicté par des escrocs que de se farcir un mantra d’âneries confondantes. À Guantánamo, les prisonniers (préparés pour devenir des kamikazes au service de la CIA et accessoirement des États-Unis) étaient torturés avec de la mauvaise musique et des phrases débiles en boucle. La propagande en France aujourd’hui fait pareil : un discours bourré de contradictions servi à des gens qui n’ont pas le droit de penser, et une répétition quotidienne à travers des filtres – les titres de presse – qui agissent comme des répulsifs pour l’esprit. Vu comme c’est parti, la répression ne peut qu’augmenter puisque le régime n’a aucune imagination et fonce dans l’impasse. Il ne faut juste pas se tromper de responsables.
Il va en falloir de l'énergie pour continuer à faire vivre l'escroquerie du soi-disant pluralisme des médias... https://t.co/q4YGj2Kdn9
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) 29 août 2017
Quant à Jean Messiha, malgré ses qualités d’économiste, son DEA d’économie et son diplôme de l’ENA, il a compris à son corps défendant que le nationalisme est vraiment la bête noire de l’oligarchie aux commandes. Et qu’elle préfère sacrifier les intelligences à ses Intérêts. La vraie Bête immonde, c’est le Moloch oligarchique, ou la défaite de tous pour la victoire de peu.
20 % des étudiants en Master de Pauvreté
Eux ne seront probablement pas des winners. Et un étudiant, par définition, c’est pauvre. Sauf quand c’est extrait d’une grande famille du XVe ou que ça fait une prépa. Pour les autres, qui vont en fac, la pauvreté sert de motivateur. Et les sureffectifs font partie de la sélection... naturelle. Ceux qui ne supportent pas les amphis bondés lâchent l’affaire et entrent dans le camp des « perdants ». La vie active – ou inactive – leur ouvre les bras. Ceux-là ont probablement voté Hamon, l’homme qui voulait mettre la jeunesse au RSAS, c’est-à-dire au RSA-Shit. Aujourd’hui, le PS est mort, et s’est réincarné en LREM, un acronyme imprononçable, et la tension entre paléo-socialistes et libéraux de gauche est réelle : un LREM a défoncé la gueule d’un PS à coups de casque de moto. La saison des agressions est lancée. La guerre de tous contre tous, c’est maintenant ! Et les pauvres ont intérêt à apprendre à se soigner tout seuls...
Les médecins scolaires fuient le 9-3
Un médecin pour 12 000 élèves, c’est le ratio du suivi sanitaire des élèves en Seine-Saint-Denis. Les visites médicales des enfants disparaissent, les médecins scolaires partant à la retraite n’étant pas remplacés. Parfois, certains sont obligés de prolonger de 6 ans leur mission, annonce Le Monde.
Conséquence, le suivi de nombreux enfants de pauvres – appelons un pauvre un pauvre – n’est plus assuré : problèmes de dents, de vue, de retard mental, de maltraitance, tout passe à la trappe. La Nation abandonne la protection sociale et physique de ses pauvres, voilà ce que ça veut dire. Mais il y a pire que le 93 : Mayotte, avec un médecin (scolaire) pour 45 000 enfants ! Le syndicat des médecins scolaires rappelle que le bon ratio, c’est un médecin pour 5 000 enfants en situation normale, et 3 000 pour ceux en besoin de soins, c’est-à-dire dont les parents n’ont pas les moyens d’aller consulter. À l’arrivée, seuls 20 % des enfants sont supervisés, et encore. Les médecins sont obligés de choisir entre les mômes et de prioriser les cas les plus graves, ou les plus voyants. Le reste se débrouille. Ça annonce une belle sécurité sociale pour plus tard, ça. Mais il est vrai que le libéralisme n’a jamais vu d’un bon œil la santé publique. François Fillon, l’homme de droite qui voulait être président, a commis l’erreur de toucher à la sécu, en permettant aux grandes entreprises d’assurances de privatiser le secteur, juteux comme pas deux. Au prix d’un abandon des pauvres.
En récompense, de Castries, le PDG d’Axa, la banque qui surpompe les découverts de ses clients pas riches, a financé une partie de sa campagne. Que ce soit Fillon ou Macron, cela ne change rien pour les Français en difficulté financière : la sécurité sociale perd du terrain, on le voit, au profit de la sécu privée. Cela vaut pour la protection de l’individu comme pour celle du corps social : les Français doivent comprendre qu’ils ne sont pas défendus, et que tous les organes de protection – qui sont par définition non rentables – se réduisent comme peau de chagrin.
Profitons-en pour rappeler les profits, annoncés au printemps 2017, des 40 plus grandes entreprises en France pour l’exercice 2016 : 75 milliards. Mais cet argent n’est pas destiné aux Français, c’est la part de butin des actionnaires, et celle de l’État se réduit d’année en année puisqu’il revend les morceaux juteux au privé. Alors comment faire pour que nous soyons tous actionnaires de ces grands groupes ? Pour que ces dividendes fabuleux qui manquent dans la santé et l’éducation profitent à la nation ? Si on était naïfs, on dirait « yaka voter Mélenchon », puisqu’il prône le partage de ces revenus. Oui mais il a appelé à voter Macron au second tour, donc il est objectivement pour la privatisation des bénéfices. Il y a les mots, et il y a les actes. Pour l’instant les actes comptent plus que les mots.