Les témoignages se multiplient. Sous le hashtag #harcelementdomicile, des femmes dénoncent le harcèlement dont elles ont été victimes après avoir communiqué leur numéro ou leur adresse à une entreprise. Tout a commencé lundi 16 janvier, avec le tweet d’une jeune femme, Buffy Mars, qui a diffusé le message qu’un technicien lui a envoyé. Elle raconte son expérience à franceinfo.
Franceinfo : Que s’est-il passé ?
Buffy Mars : Lundi 16 janvier au matin, deux techniciens de chez Orange viennent chez moi m’installer la fibre. Ça se passe très bien, ils font leur travail correctement, j’en ressors ravie. En fin de matinée, je vois que j’ai reçu un message d’un des deux techniciens qui m’explique qu’il m’a trouvée charmante. Bref, il « dragouille » quoi. Je suis choquée. Ça me met mal à l’aise, on parle d’un mec qui a mes nom, prénom, adresse et numéro de téléphone. Je n’ai pas spécialement envie qu’il se mette à insister. J’ai préféré avertir Orange, histoire que son service soit mis au courant et qu’il y ait un rappel à l’ordre.
Pourquoi avoir choisi de publier sur Twitter le message envoyé par le technicien ?
Parce que je connais pas mal de copines à qui c’est arrivé et qui n’ont pas voulu le dire au supérieur hiérarchique. Le mec connaît des tas d’informations sur vous et il peut vite vous retrouver et revenir. Et s’il décidait de se venger ? C’est même ce que des gens m’ont dit sur Twitter : « T’aurais pas dû, il va venir te violer ou te tabasser », etc. En gros, on se tait car on flippe que ça nous retombe dessus, parce qu’on a dit « non ».
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Toute les femmes ne se sentent pas forcément solidaires de cette action de délation pour un petit mot agréable. Voici la réaction d’une internaute (d’après son pseudo, mais c’est peut-être un homme), brut de décoffrage :
« On a donc une pauvre idiote qui reçoit un sms gentil de drague, UN sms hein, pas cent mille, et qui, au lieu de répondre "non merci" ou "va te faire foutre", en bonne petite milichienne dressée par le prêt-à-penser féminard, prompte sans doute à voir du Pervers Narcissique à tous les coins de rue, le livre en pâture sur twitter, espérant ainsi probablement de la sorte avoir son quart d’heure de gloire en mode Paris Hilton.
À présent, la pauvre bichette dont on ignore si elle se remettra jamais du grave traumatisme d’avoir été traitée de "jolie" (vite une cellule psychologique) se fait pourrir sur le média qu’elle a choisi pour régler ses sales petits comptes de post-Bovary 3.0. Elle apprendra donc ainsi opportunément la différence entre un compliment de drague et du vrai harcèlement... :-)))
Comme ça, la prochaine fois, elle saura de quoi se plaindre. J’espère qu’elle finira seule avec des chats, qu’Orange ne licenciera pas ce gamin (j’aurais fait pareil que lui mais avec une moins conne), et je lui souhaite de trouver une chérie à la mesure de son énergie bien légitime. »
Tout n’est pas perdu, les gars !