Anita, malgré toute sa générosité, devrait faire très attention, car les vaccins de la paire Bancel & Bourma ont envoyé pas mal de personnes fragiles dans l’Autre monde. Il serait dommage que des survivants de la Shoah soient condamnés par un vaccin douteux et souvent inutile alors qu’ils ont tenu jusque-là.
Fille de survivants de la Shoah, la Zurichoise Anita Winter est depuis longtemps liée à ceux qui ont enduré le chapitre le plus sombre de l’histoire juive. Aujourd’hui, dans sa Suisse natale, elle est devenue une figure pour le nombre décroissant de survivants du nazisme.
Au cours de l’année écoulée, Mme Winter a été le fer de lance des efforts visant à aider les 400 survivants de la Shoah en Suisse, à mieux faire face à l’adversité causée par le Covid-19. Aujourd’hui, alors que le pays relève la tête après la pandémie, elle s’efforce de faire en sorte que tous les survivants soient vaccinés.
En mars 2020, peu après que la Covid-19 a frappé la Suisse, Mme Winter s’est mise au travail. Elle a créé une ligne d’assistance téléphonique pour les survivants, qui fonctionne toujours 24 heures sur 24, avec 40 jeunes bénévoles, dont beaucoup ne sont pas juifs. Ils prêtent une oreille compatissante et achètent également de la nourriture et des médicaments pour les survivants.
« La pandémie [de covid-19] a évoqué des souvenirs douloureux, datant de l’époque de la guerre, pour de nombreux survivants », a déclaré Winter au Times of Israel, dans une récente interview Zoom. « Certains ont vécu un nouveau traumatisme, notamment la peur de manquer des éléments essentiels à leur survie. La solitude et l’isolement accrus ont été particulièrement difficiles pour eux, compte tenu de leur passé et de leur âge. »
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À la tête de la Fondation Gamaraal qu’elle a fondée en 2014, Mme Winter, 58 ans, prend la défense des victimes survivantes du régime nazi, et veille à ce que leurs histoires, souvent déchirantes, soient préservées et partagées, notamment avec des publics non-juifs. Parmi les donateurs de l’organisation figurent des descendants allemands de ceux qui ont perpétré la Shoah.
Un parcours admirable
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La décision de Mme Winter de s’engager officiellement auprès des survivants en créant une fondation est le résultat d’une conversation qu’elle a eue avec l’actuel chef de l’Agence juive et futur président israélien, Isaac Herzog. Lors d’un événement de la communauté juive à Zurich en 2011, l’ancien député israélien s’est plaint à Mme Winter du fait qu’Israël n’avait pas été plus solidaire de ses survivants de la Shoah, ne prêtant initialement que peu d’attention à leurs traumatismes et aux autres défis auxquels ils étaient confrontés. Pour Mme Winter, cette conversation a touché une corde sensible.
Préserver l’histoire
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Elle soutient également des voyages éducatifs à Auschwitz et sur d’autres sites où le génocide nazi a eu lieu. La fondation développe du matériel pédagogique pour montrer aux étudiants les conséquences de la Shoah, la manière dont les survivants ont poursuivi leur vie et l’impact de leurs expériences sur leurs enfants et petits-enfants. Mme Winter est fière de l’exposition multimédia itinérante qu’elle a initiée, intitulée « Les derniers survivants suisses de la Shoah », à laquelle ses quatre enfants ont travaillé. À l’aide de photographies, de textes et de vidéos, elle raconte les histoires déchirantes de 14 survivants. Depuis 2017, elle a été présentée dans de nombreux pays d’Europe, d’Asie et des États-Unis, notamment au siège de l’ONU à New York.
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Pas aussi neutre qu’il n’y paraît
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Il a fallu des décennies avant que les Suisses reconnaissent leur complicité dans la Shoah et leur collaboration avec le régime nazi. En 1995, lors de la première reconnaissance officielle de la culpabilité de la Suisse, le président de l’époque, Kaspar Villiger, a déclaré : « Nous portons un lourd fardeau de culpabilité pour le traitement des Juifs par notre pays. » Il a admis que la Suisse avait conclu un pacte secret avec Hitler pour empêcher les Juifs de traverser la frontière pour échapper à la persécution nazie.
En 1999, dans un rapport commandé par le gouvernement suisse, un groupe international de neuf historiens a déclaré que la Suisse était complice de la Shoah, ayant refoulé 25 000 Juifs « en danger de mort » entre 1940 et 1945. Le panel a reconnu que la Suisse avait également admis 51 000 réfugiés pendant la guerre, dont 20 000 Juifs.
Les actions ignobles de la Suisse envers les victimes juives d’Hitler ne se sont pas arrêtées avec la guerre. Dans les années 1990, il est apparu que, pendant des décennies, les banques et les compagnies d’assurance suisses avaient délibérément refusé de verser d’importantes sommes d’argent aux familles des victimes de la Shoah qui y avaient des comptes. Dans le cadre de leurs manœuvres visant à entraver le recouvrement de ces avoirs, les banques ont initialement reconnu un nombre de comptes dormants bien inférieur aux 54 000 découverts par la suite par les chercheurs.
Le mari de Mme Winter, Herbert Winter, avocat spécialisé dans le commerce international, a joué un rôle clé, en aidant les survivants de la Shoah et leurs descendants à récupérer ces comptes dormants. Actif au sein du Congrès juif mondial et du Congrès juif européen, il a été pendant 12 ans président de la Fédération suisse des communautés juives, qui représente les 20 000 Juifs du pays. Il aide actuellement des familles à récupérer des œuvres d’art et d’autres objets culturels pillés par les nazis et ayant appartenu à leurs ancêtres.
Défendre Israël et les Juifs
Outre la fondation, Anita Winter soutient d’autres initiatives liées aux juifs. Depuis plusieurs années, elle est membre du groupe consultatif du ministère suisse des Affaires étrangères concernant sa délégation à l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah (IHRA). Depuis 2014, elle intervient régulièrement au Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) à Genève pour représenter Bnai Brith International. Lors de sa dernière apparition, le 27 mai, elle a déploré l’attention obsessionnelle, du CDH sur Israël, et sa réponse aux tirs de roquettes du Hamas.
« Israël a non seulement le droit mais le devoir de protéger ses divers citoyens du terrorisme », a-t-elle déclaré. « Pourtant, ce conseil, tout en ignorant d’innombrables atrocités dans le monde, critique singulièrement le pays le plus humain du Moyen-Orient. »
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Lorsqu’on lui a demandé si elle se sentait en sécurité en tant que Juive en Suisse aujourd’hui, Winter n’a pas répondu immédiatement.
« Je me sens en sécurité en Suisse », a-t-elle répondu après un certain temps. « Heureusement, malgré un antisémitisme croissant, on n’en est pas arrivé à des attaques physiques contre des juifs. Mais les mythes conspirationnistes, autour du coronavirus et des juifs, sont virulents, en Suisse comme ailleurs. Nous devons être vigilants. Nous avons une démocratie forte et une forte protection des minorités, qui doivent être constamment maintenues et protégées. C’est pourquoi je travaille dans le domaine de l’enseignement de la Shoah. »
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