Des bateaux de la marine russe, le navire anti-sous-marins Severomorsk, le bâtiment de débarquement Alexandre Otrakovski, le navire-ravitailleur Doubna et le remorqueur de sauvetage SB-406, qui appartiennent à la Flotte du Nord (emblème ci-contre), sont en mouvement sur la Manche .
Débarquement sur les côtes normandes ? Tentative de vol des Mistral ? Infiltration d’un commando destiné à kidnapper le chef de guerre François Hollande ? Très inquiète, l’AFP a contacté son protecteur, l’OTAN, qui s’est exprimé via son porte-parole :
« Nous sommes au courant de la présence de bâtiments russes. Selon nous, les navires sont en transit et ont été retardés par les conditions météo. Ils ne font pas de manœuvres dans la Manche, comme certains titres de la presse russe nous l’auraient donné à penser. »
L’agence de presse a tenu à se rassurer définitivement en contactant le service d’information (Sirpa) de la Marine nationale française, qui a confirmé les informations rassurantes de son supérieur :
« Il s’agit manifestement de bateaux en transit. Les conditions météo ne sont pas bonnes dans la zone, donc pas étonnant que ces navires russes soient au mouillage. Depuis un an, il y a eu un temps cumulé de deux semaines de présence de navires russes dans cette zone, ce qui est comparable aux années précédentes. »
Un dernier mot apaisant est venu de la Royal Navy :
« Nous savons que quatre navires de guerre russes ont passé la Manche, venant de la mer du Nord, ce que tous les navires ont le droit de faire, selon la loi internationale. Les bateaux ont été escortés par le navire de guerre britannique HMS Tyne, ce qui ressort de sa responsabilité, et ils ont maintenant quitté les eaux britanniques. »
Le commandement de la Flotte du Nord a tenu à préciser que l’escadre a franchi la partie la plus étroite de la Manche, le Pas-de-Calais, et est entrée dans la Baie de Seine pour s’abriter de la tempête.