L’agence de notation russe commencerait son travail au quatrième trimestre de l’année en cours, a rapporté la Banque centrale de Russie, en ajoutant que son capital initial serait d’à peu près 52 millions de dollars.
« Les agences de notation de crédit sont un des éléments les plus importants d’une infrastructure de marchés financiers. Leurs activités doivent être résistantes aux facteurs extérieurs, y compris aux risques géopolitiques », détaille la déclaration de la Banque.
« Le marché russe a besoin d’une agence de notation forte avec un haut niveau de gouvernance corporative et de compétence professionnelle », rapporte la déclaration. Elle ajoute que la nouvelle agence devra répondre aux intérêts de l’économie et construire une bonne réputation pour les investisseurs russes aussi bien qu’étrangers.
C’est Ekaterina Trofimova, actuelle vice-présidente de la banque d’État « Gazprombank », qui va prendre la tête de l’agence.
L’agence de presse TASS a indiqué que l’agence aurait reçu le soutien de plus de 20 acteurs majeurs de la finance. Dans le cas où la Banque centrale ne réussit pas à attirer suffisamment d’intérêt à l’égard de l’agence de notation, un régulateur va retenir les parts pour une durée de 2 ans. Après cela, l’agence aura la possibilité d’effectuer une introduction en bourse.
À l’heure actuelle, il y a un certain nombre d’agences de notations nationales qui ne sont pas reconnues internationalement.
Mardi dernier, le président russe Vladimir Poutine a signé une loi sur l’activité des agences de notation en Russie, suite au mécontentement grandissant lié aux actions « politisées » des « Trois Grands » – en se référant aux agences occidentales S&P, Moody’s et Fitch.
Les pays des BRICS sont aussi en train de discuter de la création d’une agence de notation. La Russie et la Chine avaient l’intention de lancer un Groupe universel de notation de crédit (UCRG), mais des participants aux discussions ont confirmé que les négociations n’ont pas abouti pour des raisons politiques.