Les vaccins seront désormais obligatoires en Californie. Jim Carrey, mécontent, a lancé une polémique sur Twitter.
Rendre les vaccins obligatoires, une décision fasciste ? C’est l’acteur américain Jim Carrey qui le dit. En effet, le gouverneur de la Californie Jerry Brown a signé mardi un projet de loi qui rendra la vaccination obligatoire pour tous les enfants avant leur entrée à l’école, sauf exception médicale.
Face à cette législation qui sera l’une des plus sévères des États-Unis, Jim Carrey s’énerve : « California Gov says yes to poisoning more children with mercury and aluminum in mandatory vaccines. This corporate fascist must be stopped » (« Le gouverneur de Californie dit oui à l’empoisonnement de plus d’enfants au mercure et à l’aluminium avec les vaccins obligatoires. Ce fasciste à la solde des entreprises doit être arrêté »). S’ensuit une succession de nombreux tweets, dans lesquels l’acteur aux célèbres grimaces insiste tout en expliquant qu’il n’est pas anti-vaccins mais contre les neurotoxines et le mercure présents (à petite dose) dans certains d’entre eux. Réel débat parmi les Américains révélé par la grogne d’une célébrité ou simple lubie de l’acteur ?
À en juger par les réactions consécutives aux tweets de Jim Carrey, cette loi pose en effet problème aux États-Unis, pour deux raisons principales : le fait de rendre quoi que ce soit en lien avec la santé obligatoire, comme en témoigne le difficile accouchement de l’Obamacare, et la méfiance des Américains envers les vaccins.
Ne pas avoir le choix : l’idée même fait frissonner nos cousins d’outre-Atlantique. Sur les réseaux, ils sont nombreux à le dire, comme @MFinoshina_RT :
« It’s never good when you have NO choice. #california #babies #vaccination » (« Ce n’est jamais bon quand tu n’as pas le choix »).
@DwaynePhillips twitte encore :
« The government of #California is REALLY telling persons how to raise their kids now #vaccination » (« Le gouvernement de Californie est donc vraiment en train de dire aux gens comment élever leurs enfants »).
D’autres craignent les conséquences des vaccins pour la santé de leurs enfants : sur Twitter, des internautes partagent des articles qui avancent que les vaccins peuvent « changer l’ADN » et « provoquer de l’autisme ».
Mais si beaucoup s’opposent à cette loi, les internautes sont également nombreux à l’approuver, d’autant plus qu’elle a été adoptée à la suite d’une épidémie de rougeole née en début d’année à Disneyland, près de Los Angeles. La maladie, pourtant officiellement disparue du pays, avait touché 159 personnes à travers les États-Unis. Ainsi, le gouverneur Jerry Brown compte bien des soutiens sur les réseaux, à la vue des nombreux tweets semblables à celui de @QrysBinThynkn :
« Thank you Governor #JerryBrown for putting an end to the ridiculous and dangerous religious liberty exception to student vaccinations » (« Merci gouverneur Jerry Brown de mettre fin à la ridicule et dangereuse exception à la vaccination des écoliers due à la liberté religieuse »).
Pas de doute, le sujet, particulièrement sensible aux États-Unis, fait débat. Mais ce qui semble mettre les internautes d’accord, c’est que Jim Carrey est allé trop loin dans ses déclarations :
« I’m not going to vaccinate my kids ! The guy from The Mask said not to ! » ironise @Icoco37 (« Je ne vais pas vacciner mes enfants ! Le gars qui jouait « Le Masque » a dit non ! »).
Jim Carrey n’est pas médecin, les internautes insistent là-dessus, avec même une bonne dose d’humour noir pour @DamienFahey, maintes fois retwitté (originellement en anglais) :
« Docteur : Je crains que ce soit un cancer. Patient : Ouais, je vais avoir besoin d’un second avis de Jim Carrey. »