Boko Haram refait parler de lui au Nigeria à travers une triple attaque qui a fait au moins 150 morts.
Le groupe, affilié à l’État islamique, a effectué un raid mercredi sur Kukawa, près du lac Tchad, tuant une centaine de personnes, dont des enfants, qui priaient dans les mosquées du village. Aucun soldat nigérian n’a été déployé, seule l’armée de l’air est intervenue. Vers 23h00, les jihadistes ont évacué les lieux.
Le même jour, d’autres combattants islamistes ont fondu sur deux autres villages proche de la ville de Monguno : après avoir encerclés les localités, ils ont effectué un tri des habitants, fusillant une cinquantaine d’hommes adultes, avant se livrer au pillage et de mettre le feu aux demeures des survivants.
Un sévère avertissement pour Muhammadu Buhari, nouveau dirigeant du pays depuis le 29 mai, qui a fait la promesse de « mettre fin à l’insurrection terroriste dans le nord-est ». Environ 400 personnes ont été tuées par Boko Haram depuis un mois, portant à 15 000 le nombre des victimes du groupe terroriste depuis 2009 au Nigéria.
Côté tchadien, après les deux attentats-suicides qui ont frappé la capitale Ndjamena le 15 juin dernier, les autorités tentent d’éradiquer l’infiltration des hommes de Boko Haram. Une cache d’armes a été découverte dans une maison de la capitale après des affrontements avec une poignée de jihadistes : des obus de mortier, des roquettes, des chargeurs de Kalachnikov, des ceintures d’explosifs, des faux papiers et des cartes SIM ont été découverts.