Le PSG de Luis Enrique a endormi l’OM de De Zerbi ce dimanche 27 octobre 2024. Un carton rouge, un contre son camp, et un but offert par un grand Barcola ont plié la rencontre en moins d’une mi-temps. De mémoire d’homme, on n’a jamais vu un Classico aussi chiant.
Les 50 000 supporters marseillais présents n’ont pu que constater les dégâts : environ 150 % de possession de balle pour Paris. Mais ce qu’ils n’ont pas avalé, c’est l’extrême passivité de leur équipe, qui n’a jamais réagi, qui ne s’est pas révoltée, qui ne s’est pas battue, même pour l’honneur, surtout pour l’honneur.
Les Sudistes, c’est Sparte, pas le Marais, bordel de merde !
"Marseille c’est grâce à nous, c’est pas eux. C’est joueurs de PD, parce que on a que des PD c’est la vérité, il faut le dire clairement. On a que des putes. C’est un Classico il faut se battre. Si la direction de Marseille ne change pas on va les brûler ! Tous, eux, la… pic.twitter.com/UwJeqxVEwl
— Cerfia (@CerfiaFR) October 28, 2024
Alors oui, ce supporter qui se « coupe en deux » pour aller voir les matchs de son équipe préférée, il est en colère et ils prononce les mots interdits par le nouveau ministre des Sports, marié à un homme. Va-t-on devoir rejouer la rencontre ou donner la victoire au PSG sur tapis vert 3 à 0 pour propos homophobes rétroactifs ?
On nous dit que le PSG, que ce soit sur le terrain ou sur tapis vert, a de toute façon gagné 3 à 0. Pour satisfaire le ministre, on zappe le score réel et on envoie le score progressiste, comme ça les supporters comprendront que pédé est une insulte, surtout pour notre oligarchie. Certes, de pauvres garçons se font traiter de pédés dans les cours de récré, et c’est con, mais on ne ferme pas l’école pour autant.
Et pourquoi pas ? Vu le niveau général généré par les gauchistes de l’ÉducNat, ça ne devrait pas changer grand-chose, un peu comme le 3-0 du PSG à l’extérieur.
Au fait, on y pense, si un supporter marseillais déguisé en supporter parisien au match retour le 16 mars 2025 scande « bande de pédés » avec un mégaphone, le PSG perdra 3-0. La loi idiote du ministre Avérous risque de finir par surmultiplier les « pédés » dans les stades. Ne jamais réagir par une répression primaire, ça peut vous revenir dans la gueule.
Quand un supporter déçu traite son équipe de pédés, cela ne signifie pas qu’ils soit homophobe, du moins pas consciemment – en tout cas il n’a pas à l’esprit des images d’homosexuels en action qu’il voue aux gémonies. Il exprime simplement le fait que son équipe n’a pas le droit de ne pas se battre jusqu’au dernier. C’est un qualificatif relatif à la virilité, au sens du combat et de l’honneur. Le supporter utilise un procédé jugé homophobe car il associe consciemment le manque de combativité à la passivité, mais inconsciemment la passivité à la sexualité homosexuelle. Juge-t-on le conscient ou l’inconscient ?
Pas sûr que la distinction soit aussi claire dans sa tête, puisqu’il prend ce qui lui vient à l’esprit, surtout dans un état de colère. Si le qualificatif (ou le nom) de pédé en vient à être interdit par nos élites, qui sont ouvertement et majoritairement issues de la tribu LGBT, alors les supporters trouveront un autre mot, par exemple personne homosexuelle. Même si c’est moins facile à prononcer. Notre ami marseillais pourra alors crier sans risque :
« Marseille c’est grâce à nous, c’est pas à eux, c’est pas ces joueurs de personnes homosexuelles, parce qu’on n’a que des personnes homosexuelles, c’est la vérité. On n’a que des personnes homosexuelles, voilà, il faut le dire clairement. On n’a que des putes. »
Là, ça passe crème.
En 2020, le foot compte 8 joueurs homos, un chiffre énorme
Pour finir, on ne jettera pas la pierre à ce supporter. Et vous savez pourquoi ? Si l’OM avait compté 11 joueurs homos et qu’ils s’étaient battus comme des lions, notre supporter aurait été fier d’eux. Là, les hétéros lui ont fait honte. Et si un seul joueur homo sur les 11 avait mis 3 buts au PSG, là, il devenait quasiment hétéro. Ce qui signifie que les mots n’ont pas toujours le sens qu’on leur prête.