L’Institut national de la statistique espagnol (INE) publie mardi 26 mai une étude expliquant que près d’un quart des ménages du pays vivaient sous le seuil de pauvreté en 2013 (22,2 %, contre 20,4 % l’année précédente).
L’Espagne, comme ses voisins de l’Union européenne (UE), fixe le seuil de pauvreté à 60 % de la médiane des revenus de la population totale. Les revenus moyens des ménages n’ont cessé de diminuer depuis 2008, précise l’INE, passant de 30 045 euros en 2008 à 26 154 euros en 2013.
Les étrangers et les foyers monoparentaux les plus touchés
Les ménages les plus touchés par la pauvreté sont les étrangers et les foyers monoparentaux. Les personnes originaires d’un pays situé hors de l’Union européenne représentent ainsi plus de la moitié (55,4 %) des ménages vivant sous le seuil de pauvreté, contre 18,4 % pour les Espagnols et 35,7 % pour les immigrés venant de l’UE. Si l’on considère la composition du foyer, 42 % des personnes vivant seules avec des enfants à charge étaient sous le seuil de pauvreté.
Même si l’Espagne a renoué avec la croissance en 2014, le pays connaît toujours un taux de chômage très élevé – près de 24 % de la population active – et cette situation, couplée à un ras-le-bol de l’austérité appliquée par le Parti conservateur (PP) au pouvoir, a conduit à sa correction aux élections municipales et régionales dimanche.