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Un point de vue catholique sur la sexualité

D’après Gustave Thibon et son excellent Essai sur l’amour, l’homme naît en dessous de sa nature, c’est-à-dire qu’il devient son être avec le temps. Un conflit existe entre sa chair et son esprit. La chair n’a rien de mauvais en soi, c’est bien l’esprit qui la corrompt. De ce fait, l’homme a besoin d’un ascétisme, d’une spiritualité pour la maîtriser.

[...] L’esprit et le corps, s’ils peuvent être unis, sont toutefois distincts. Le christianisme permet cette délicate union. Cette religion de l’esprit ne nie pour autant pas la chair : la résurrection de la chair suit l’immortalité de l’âme. La haine du monde sensible et de la vie a toujours été considérée par l’Eglise comme une hérésie. Aimer la nature pour aimer Dieu et aimer Dieu pour aimer la nature. L’ascétisme des premiers chrétiens comme saint Antoine le Grand, le père de l’érémitisme, à ne pas confondre avec saint Antoine de Padoue, n’est pas recommandé car il suppose une grande force morale. Dès que cette force s’atténue, les tentations reviennent en masse et les occasions de pécher se démultiplient.

La domination des pulsions entraîne le respect de la femme et autorise l’amour chevaleresque. La sublimation s’opère quand l’ascète n’est plus tourmenté par la chair. Mais la négation totale de l’instinct peut entraîner un hyper-intellectualisme. Cette névrose, « pesante rançon de la civilisation et de la culture », est bien due à une faiblesse de l’esprit. Si l’hérétique du Moyen Âge avait un excès de vitalité mal contrôlée par l’esprit, certains hommes modernes ont une carence vitale compensée par une illusion de l’esprit.

Le mariage catholique n’est pas uniquement une question d’amour. Klages note dans un aphorisme très juste :

« La grande tragique illusion des âmes aimantes c’est de croire que la force et la profondeur d’un état affectif entraînent une garantie pour sa durée. »

L’amour n’a pas tous les droits, c’est quand il est au-dessus de tout qu’on court à la catastrophe. Il ne doit pas être déconnecté de la réalité, des usages, des règles, des conventions ou du milieu social. [...]

La sexualité catholique doit être couronnée par l’esprit. Il est évident qu’une jeune fille n’est pas correctement préparée au mariage si elle est élevée dans la terreur de la chair. La sexualité doit être remise à sa place dans un ensemble où Dieu a sa place.

Lire l’intégralité de l’article sur portraits-craches.fr

 

Illustration : Lucas Cranach l’Ancien, Adam et Ève, 1526 (détail).

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22 Commentaires

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  • #1218316
    Le 30 juin 2015 à 13:37 par Ulfberht (Mansur)
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    Très intéressant.
    Il y a malgré tout dans le christianisme un certain rejet du désir/plaisir sexuel (la concupiscence), surtout s’ils ne sont pas motivés par l’amour, ce qu’on ne retrouve absolument pas dans l’islam ou le judaïsme. C’est là quelque chose de tout à fait révolutionnaire d’un point de vue anthropologique. J’ai récemment compris que les féministes tendance puritaine étaient en grande partie héritières de cette morale chrétienne. On le voit notamment chez celles qui exigent le droit pour les femmes d’aller nue en public (topless) sans que les hommes n’aient leur mot à dire. Au fond, elles réclament l’interdiction du désir sexuel masculin pour le corps de la femme, et donc de l’érotisme, symbole de la concupiscence. Seul l’amour, peu importe le sexe de l’être aimé, justifie le désir sexuel. Et elles ont gagné : aujourd’hui le corps de la femme a perdu toute sa charge érotique, désexualisé à force d’être banalisé. Il suffit d’observer le comportement des gens sur la plage occidentale : les hommes sont totalement indifférents aux bombes seins nus (c’est particulièrement le cas en Espagne, pays très catholique). Voilà pourquoi la nudité et la légèreté de la tenue des femmes est beaucoup plus tolérée dans les pays de culture chrétienne. C’est à l’homme de faire un travail spirituel sur ses pulsions, et non à la femme de cacher ses parties sexuelles. Le concept de nudisme chrétien peut paraître ahurissant : au fond il est très cohérent
    Ainsi, au lieu de cantonner les pulsions masculines à la sphère privée en effaçant les parties sexuelles du corps de la femme de l’espace public, comme c’est la règle dans la plupart des sociétés traditionnelles, notre époque post-chrétienne est allée encore plus loin dans le puritanisme : l’annihilation du désir et de l’érotisme. N’en déplaise aux femens, la femme libre d’aller seins nus en public est le symbole du très chrétien dépassement de la concupiscence, et c’est pour ça que les Occidentaux en sont fiers.
    D’un côté il s’agit bel et bien d’un progrès dans la mesure où c’est un véritable dépassement du stade animal. De l’autre c’est triste, l’érotisme et la beauté du corps de la femme comptant probablement parmi les plus grands plaisirs de ce bas monde, et inquiétant, la libido étant centrale dans l’esprit humain.
    J’ajoute que les musulmans, fonctionnant de manière totalement inverse, ont du mal à comprendre tout ça, et voient à tort un symbole de perversion dans la banalité de la nudité féminine en Occident

     

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  • #1218324
    Le 30 juin 2015 à 13:42 par Ulfberht (Mansur)
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    Et maintenant, si vous le permettez, la réponse d’un mec de culture chrétienne à un musulman qui se plaignait des tenues légères des femmes en France (forums de jeuxvideos.com), illustrant mon commentaire :



    En fait c’est surtout que l’homme occidental comme tu dis sait contrôler ses pulsions. Il n’est pas frustré et le corps de la femme ne lui fait pas peur.

    Perso, mon ex était objectivement pas très belle, mais je l’aimais, c’est l’essentiel (et puis ses caresses... ). L’été dernier on est allé dans le sud avec nos amis, toutes les filles du groupe étaient en topless, et je ne ressentais pas la moindre excitation : je n’ai d’yeux que pour la femme que j’aime. Et encore je n’ai jamais eu une érection sur elle comme un frustré (toujours des préliminaires, caresses, etc. avant l’acte).

    Aujourd’hui je suis avec mon copain que j’aime plus que tout, et c’est pareil. Je n’ai d’yeux que pour lui.

    J’ajoute que mes parents, chrétiens, ont toujours pratiqué le nudisme, ils n’y ont jamais vu la moindre dimension sexuelle.

    Bref, faut vraiment que vous appreniez à séparer la nudité de la sexualité. La nudité est très saine. C’est l’associer au sexe qui est malsain



    Je pense qu’il n’y pas de meilleur résumé de l’ordre sexuel d’inspiration chrétienne prévalant aujourd’hui.

     

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    • #1218650
      Le Juin 2015 à 20:43 par skds
      Un point de vue catholique sur la sexualité

      Si j’ai bien compris il a canalisé ses pulsions sexuelles en s’habituant à la nudité la première aliénation serait l’érotisme qui renforce le désir en cachant le corps et il a remplace par une autre aliénation l’affectif pour renforcer ses désirs en quoi c’est mieux ?

      Je veux dire par là combien de personne on assez de recul affectif dans ce cas là cela doit renforcer la souffrance dans la rupture par exemple sentiments et sexe étant interdépendants dans le cas de l’érotisme on peut avoir une sexualité même sans sentiment, une attirance sexuelle plus facilement un accès aux plaisir meilleur et c’est plus dans l’idée de l’époque ce genre de pensée ne dira rien à grand monde..
      C’est plus un abaissement les animaux eux reste à poil et font du sexe juste pour procréer donc on régresse tandis que les chrétiens sont des adeptes du supra humain .
      Les musulmans sont des adeptes de l’érotisme et ont des désirs plus puissant plus fusionnels dans un certain sens ce qui a pour conséquence direct que la pensée sois disante chrétienne montrez ici dans ton message détruit les amours fusionnels car la définition classique de l’amour c’est attirance sentiments et sexualité ici on affaibli l’attirance et la sexualité.

      Si on affaibli le sentiment amoureux alors il est réprimé c’est comme ci notre époque à contribuer à rendre les pulsions sexuelles sale car associé aux porno à cause de la nudité, à mes yeux la nudité autant que les sentiments doivent attirer ont n’a pas l’obligation de tout séparer comme ça que les gens apprennent à accepter l’existence de ces pulsions c’est une manière aussi de les contrôler au lieu justement de culpabiliser de dire que les gens sont frustrés, les frustrés sexuelles sont des frustrés sociaux, il faut réapprendre à séduire et aller vers les autres les conditionnement de ce genre ne sont pas intéressant.

       
    • #1218672
      Le Juin 2015 à 21:14 par Gerard John Schaefer
      Un point de vue catholique sur la sexualité

      Si ce n’était pas un tel bordel confusionniste, un esprit animé de charité chrétienne pourrait probablement t’aider à dénouer le fond de la piscine -j’ai pas dit les abysses, on en est loin- dans lequel tu tiens à t’aveugler.

      Une chose, certaine : le corps nu, qui n’est pas conceptualisé, ou lissé selon les exigences mercantiles, n’a pas fini de faire réagir.

      Sinon, dans le commentaire très individuel que tu cites pourtant comme emblématique, le mec devient dèpe dès le 3ème paragraphe ?!
      lol, c’est n’importe quoi...

       
  • #1218329
    Le 30 juin 2015 à 13:50 par compris
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    Il est en effet important que l’Eglise Catholique améliore sa préparation au Marriage.
    Selon l’âge et l’histoire des protagonistes, je dirais pour ceux et celles de moins de 25-30ans
    ans, au moins 3 ans de préparation au marriage devraient être encouragés.
    Je ne vois pas l’interêt d’aller à l’Eglise et de sentir que certains marriés n’en peuvent plus
    de leur "mauvais choix". Et voire les pathologies se dévéloper n’est pas très joli
    ( travailler comme un boureau pour ne pas rentrer chez soi,
    lorgner sur tout ce qui porte un jupon du au dégout pour sa/son compagnon,
    etc...)
    Maintenant la peur de la Chair : le plus souvent vient de traumatismes liés , pour être optimiste, à la "découverte de la sexualité à un age précoce". Là aussi, une préparation sérieuse devrait pouvoir révéler ces faits qui sont parfois "oubliés".
    Il y a du travail à faire

     

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  • #1218345
    Le 30 juin 2015 à 14:08 par Elrondo46
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    Article pas totalement idiot mais presque... La multitude de partenaires va un temps (celui de la juste post puberté), c’est l’objectif qui est absent : Trouver son idéal enfin cela devrait être pour une majorité (je sais ça demande de la sagesse). Je ne peux prendre exemple que sur moi, nombreuse petites amies avant et pourtant maintenant marié depuis presque 7 ans (on est 24/24 ensemble Boulot/Loisir/Lit).

    La chrétienté telle que comprise n’amène pas au bon sens, elle ne calme pas les instincts. L’abstinence amène au vice, exacerbe la volonté de fauter (et donc de pratiquer le sexe sans amour, cacher si possible). Alors que le véritable amour calme l’instinct et fait se détourner du pêché.

    La position ahtée (actuelle s’entend) fait la même chose mais sans remord, elle sépare les marié, individualise tout.

     

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  • #1218592
    Le 30 juin 2015 à 19:30 par Ouioui
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    Eh oui... un homosexuel au même titre qu’un pédocriminel/pédophile ou un zoophile suit ses passions au lieu de suivre le Saint-Esprit. C’est quelqu’un qui préfère l’amour de lui-même à l’amour de Dieu. Ou encore quelqu’un qui préfère sa vérité égoïste à la Vérité universelle. Il y a des hiérarchies à respecter pour l’Homme, au sommet de celles-ci il y a Dieu.
    L’amour de Dieu transcende les différences naturelles pour nous unifier, là où la philosophie maçonnique cherche l’unification dans l’égalité (annihilation des différences naturelles pour nous égaliser). La perte de Dieu dans l’esprit de l’Homme a fait germer la division (Satan).

    Sans l’avancée de la technique (pilule, préservatif) c’est évident qu’il aurait été moins simple de faire évoluer les mentalités/comportements aussi rapidement. La technique change notre perception du réel et donc détourne plus facilement les mentalités de leur finalité. Voilà pourquoi si on se place d’un point de vue catholique, la technique sert à envoyer les âmes en enfer.

     

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  • #1218724
    Le 30 juin 2015 à 22:23 par anonyme
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    C’est un article en faveur du mariage des prêtres, etc... ?

     

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  • #1218736
    Le 30 juin 2015 à 22:39 par Fond beurre
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    N’importe quoi...Ils sont anticommunistes par amour de la liberté, mais pour la vie privée et psychique, ils sont effrontément totalitaires... L’amour est assez difficile comme ça pour qu’on en rajoute avec de la casuistique religieuse...Que chacun fasse l’expérience de la vérité comme il l’entend, sans préconception religieuse, c’est le minimum de liberté exigible... Et puis faut arrêter de toujours lier la liberté des moeurs avec la décadence et la politique capitaliste... Lisez le supplément au voyage de Bougainville de Diderot et n’allez pas raconter que c’était de la propagande bourgeoise...

     

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  • #1218955
    Le 1er juillet 2015 à 10:52 par MerciSeigneur
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    Excellent,c est marrant ,je suis en ce moment en réflexion philosophique sur les différents aspects d un être humain et cet article va dans le sens de ma pensée.
    L homme possède 4 natures qui sont toutes liées les unes aux autres mais qui sont également hiérarchisées.
    Une nature spirituelle,une émotive/sociale,une mentale/intellectuelle et une nature physique/économique.
    La dimension spirituelle est la plus importante car elle permet de guider les 3 autres natures.En effet si les pensées d un homme se fonde sur des principes universels,objectifs,éternels et non réfutables comme l amour de son prochain,le respect,la bonté etc alors ses 3 autres natures en sont modifiés car désormais c est cette spiritualité qui guide l émotion (2ème nature d un homme),puis l intellect(3ème nature) et enfin le physique ou la chaire(4ème nature).

    À titre d exemple:un homme voit une femme en mini jupe.
    Deux possibilités :

    Si ses pensées sont basées sur les principes naturels,il va penser au "respect"en premier lieu,son émotion sera contenue car il sait que la chaire n est Qu une envie et que l envie est un péché capital.Son intellect lui dira de détourner les yeux,son corps fera en sorte d y obéir.
    Il respectera cette femme alors que celle-ci ne respecte pas les autres et surtout elle-même.

    Si ses pensées sont basées sur son ego et ses valeurs(locales,éphémères,subjectives et réfutables),il va soit penser à assouvir son envie.Son émotion sera une excitation(envie) trés forte,son intellect l obligera à regarder et son corps regardera avec envie ce bout de chair qui passe.
    Soit il pense que c est une catin,son émotion sera la colère ,son intellect lui dira de l insulter et son corps obéira .

    Je pense donc je suis....= mes pensées font ce que je suis...
    Paix et amour à tous.

     

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  • #1218973
    Le 1er juillet 2015 à 11:31 par HaggarduNord
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    Quelle blague cet article ! L’auteur qui cite Nietzsche en plus ! Comme disait le philosophe :"le christianisme donna du poison à Éros, il n’en mourut pas mais dégénéra en vice." Comme le dit si bien le taulier on ne construit pas une culture juste avec internet... À quand l’antéchrist réédité ici ? Chiche ? ;-)
    Sur la pédophilie, facile de balayer ça d’un revers de main. Il semble pourtant bien qu’elle ne soit jamais condamnée explicitement dans les textes "saints"... Visiblement pour un tribunal théologique elle ne pèse pas lourd face à l’adultère...

     

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  • #1219053
    Le 1er juillet 2015 à 13:29 par Mathieu Priscilla
    Un point de vue catholique sur la sexualité

    L’homme naît en dessous de sa nature... ? Mais de quoi parlons-nous ?
    Lorsqu’une graine est plantée dans un terrain pourri, comment peut-elle prétendre à l’édification de sa maturité ? Et comment alors saisir la notion d’évolution de l’être ?

    La religion ne comprend rien à l’alchimie de la Vie... Des notions, des écrits récupérés...
    De belles paroles, où la plupart du temps nos surintellectualismes de bas étage détournent le sens premier du souffle de l’Esprit... Qui n’amènent en rien des comments faire dans l’expérience, ce qui permettrait de comprendre dans la chair et de façon tout à fait rationnelle, alchimique, l’évolution sur la terre d’un être humain en tenant compte de sa polarité et de ses forces de nature...

    Mais hélas nous avançons à l’aveuglette, parce que nous ne savons pas mettre de forme concrète à ce qui est divin.

    Nous récupérons des bouts de trucs par ici, et des bouts de trucs par là, essayant en vain de tendre vers cet horizon sacré, un futur humaniste, que nous ignorons car nous sommes noyés dans nos marasmes de survie. C’est le drame de ce monde où l’on condamne la Pulsion de Vie au cachot dès la naissance... Et ce depuis bien longtemps !

    Alors quant à parler d’Amour...

     

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