En Espagne, la grève générale qui s’est déroulée hier a été très bien suivie, selon les deux plus grands syndicats espagnols.
Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays contre les réformes du gouvernement en matière d’austérité fiscale et d’assouplissement du marché du travail.
Dans certaines villes, ces manifestations ont parfois pris un tour violent qui n’était pas sans rappeler les manifestations de la Place Syntagma à Athènes.
Des jeunes Espagnols en colère se sont livrés à des dégradations et ont peint des inscriptions sur les murs de certains édifices. La police a arrêté 176 personnes, tandis que 58 policiers et 46 manifestants ont été blessés.
Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy (PP) doit présenter aujourd’hui de nouvelles mesures d’austérité, qui aboutissent au budget le plus rigoureux de l’histoire espagnole. Les salaires du secteur public devraient être gelés, les ministères seraient contraints de réduire leurs dépenses de 10 à 15% et les 17 régions autonomes devraient réduire leurs déficits budgétaires d’ici la fin de cette année.
Selon le journal britannique The Independent un plan de sauvetage à la grecque pour l’Espagne devrait être inévitable avant décembre.