Dans le cadre d’une série d’auditions sur la condition militaire, la commission de la Défense a accueilli, le 21 novembre, les représentants du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM). Plusieurs préoccupations ont ainsi été soulevées, comme la réforme à venir des retraites, laquelle prévoit d’instaurer un système « notionnel » et « universel » en lieu et place des dispositifs existants.
Mais comme on ne connaît pas, pour le moment, l’impact qu’aura cette réforme sur le régime des pensions militaires, le sujet a été seulement évoqué sans entrer dans les détails. Mais il n’en demeure pas moins qu’il figure en tête des préoccupations relayées par les représentants du CSFM.
En revanche, il a largement été question d’un second sujet d’inquiétude pour les militaires : l’écart de traitement avec la Fonction publique.
« C’est un sujet que l’on fait remonter en permanence », a assuré le maréchal des logis chef Patrick B.. Pour résumer son propos, les militaires déplorent que les mesures « négatives » leur sont immédiatement appliquées alors que celles ayant une portée positive ne le sont qu’avec beaucoup de retard, c’est à dire bien après leur entrée en vigueur au sein de la Fonction publique.
« Pour toutes les décisions (positives) qui sont prises, les militaires obligés de ramer derrière », a fait remarquer le sous-officier. « Dernièrement, il a fallu se battre pour la grille indiciaire » et faire en sorte que « les militaires du rang puissent toucher au moins le SMIC », a-t-il expliqué.
« On a un texte, en ce moment, sur une majoration de la durée d’assurance [pour les bonifications des retraites, ndlr]. Et il a fallu attendre 2017 pour que les militaires soient intégrés à ce texte de 2003 », a encore cité le maréchal des logis chef B..