Il faut sauver le soldat Raoult ! C’est, en substance, le message qu’ont voulu faire passer 200 médecins du sud de la France dans une lettre qui rend hommage au travail réalisé par le professeur marseillais depuis le début de la crise sanitaire.
Devenu un personnage incontournable du débat public concernant la gestion en France de l’épidémie du coronavirus, Didier Raoult fait l’objet d’autant d’aversion que de gratitude.
Près de 200 médecins ont signé une lettre publiée dans Le Figaro, le 11 septembre 2020, rendant hommage aux efforts déployés par le microbiologiste Didier Raoult dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Les signataires appellent notamment leurs confrères à laisser « en paix » le professeur marseillais, « un immense chercheur de dimension mondiale ».
Saluant les dépistages massifs effectués par l’IHU Méditerranée infection, mais aussi le traitement à base d’hydroxychloroquine vanté par Didier Raoult depuis le début de la crise sanitaire, les 200 médecins applaudissent notamment la stratégie – « le triptyque clair : dépister, isoler les malades et les traiter » – défendue par l’infectiologue, pour qui ils éprouvent « considération et gratitude ».
« Il ne s’agit pas […] d’affirmer avec certitude que tout ce que dit le professeur Raoult est vrai, et que tout ce que disent ses détracteurs est faux […] Il s’agit d’affirmer, en tant que professionnels de santé de la région Sud, que nous avons pu observer sur le terrain les effets bénéfiques de ce qu’il a su mettre en place avec l’ensemble de ses collègues et collaborateurs », affirment les signataires du texte. Et ceux-ci de déplorer les multiples polémiques qui se sont succédé au sujet de leur confrère et aux « attaques incessantes » dont il a fait l’objet. « Rien ne justifie cette obstination à démolir, pour le principe, [un] chercheur dont le tort principal est d’être un Marseillais trop souvent en désaccord avec l’opinion dominante à Paris », écrivent-ils encore.
Comme le révélait le même quotidien au début du mois, Didier Raoult a par ailleurs fait l’objet d’une plainte déposée en juillet par la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) pour « manquements » et « diffusion de fausses informations ».