Un fonctionnaire de l’OTAN a été retrouvé mort vendredi dernier à Andenne. Sa famille écarte la thèse du suicide. Au sein de l’Organisation transatlantique, il traitait des dossiers sensibles.
Un crime maquillé en suicide. Telle est la thèse suivie par la famille d’Yves Chandelon, un fonctionnaire de l’OTAN retrouvé mort d’une balle dans la tête à Andenne vendredi.
Comme le relate Sudpresse, plusieurs zones d’ombre entourent ce décès survenu à 140 km du lieu de travail de la victime et à 100 km de Lens, près de Tournai, où elle réside. Propriétaire de trois armes déclarées, c’est d’une quatrième que le coup mortel est parti. Une arme non déclarée dont la présence dans la boîte à gants ne trouve, pour l’heure, aucune explication.
Mais l’homme se sentait menacé. Comme il l’avait évoqué à son entourage, il pensait avoir été suivi et avait déjà reçu des appels « étranges ». Au sein de l’OTAN, ce sexagénaire exerçait la fonction d’auditeur général qui l’amenait à traiter des dossiers liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. Un profil susceptible d’exposer Chandelon au danger.
Sa famille d’ailleurs ne croit pas au suicide. Si la justice namuroise a qualifié sa disparition de « suspecte » et n’écarte aucune piste, son entourage révèle qu’il avait des projets de Noël en famille et pour le début 2017. L’autopsie effectuée ce mardi devrait apporter de nouveaux éléments de réponse.