Ce qui semble inquiéter Monsieur l’abbé, c’est que l’enseignement de la "théorie du genre" ne détourne les générations futures de l’hétérosexualité. Je pense qu’on peut le rassurer, car les pulsions sexuelles (qu’elles soient d’origine génétique ou acquise, et en réalité des deux combinées) ne sont pas sensibles aux théories !
La théorie du genre ("On est uniquement le produit de notre éducation") est tout aussi fausse (comme la théorie de Lyssenko) que la théorie opposée du gène ("On est uniquement le produit de notre patrimoine génétique"). Et aucune des deux n’empêchera au moins 90% de la population d’être hétérosexuelle. Ce qui, à regarder la courbe de la population mondiale, suffit amplement à "croître et multiplier" !
Si on voulait être taquin, on lui demanderait si c’est aussi dans la "nature" de l’Homme (et non le résultat d’une éducation castratrice) de n’avoir pas de relations sexuelles du tout... Mais soyons charitables.
Personnellement, ça ne me gêne pas que des adultes croient que la Terre est plate, que les espèces ont toutes été crées en une semaine et que les filles sont faites pour porter des nattes et des jupes plissées. Le problème, c’est quand ils veulent imposer ces opinions arrêtées au reste de la société (en particulier à la jeunesse influençable) et qu’ils sont agressifs ("dégénéré", "débile", "décadent",...) envers ceux qui ne veulent pas vivre sous les dogmes religieux (ce qui ne signifie pas vivre sans morale, sans "décence commune", sans respect des autres).
N’ayez pas peur ! L’hétérosexualité est le résultat d’un instinct génétique + d’un type de relations avec les parents + d’un conditionnement culturel ("Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants"). Elle restera donc dominante pour les siècles des siècles.
Le seul effet de l’enseignement de la théorie du genre (fausse dans son absolutisme) pourrait être de rendre les futurs adultes plus tolérants à l’égard de ceux qui ne sont pas comme eux dans la norme statistique. Est-ce vraiment un mal ?
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