Une mission parlementaire a proposé 27 mesures pour reconnaître et « mieux cerner la réalité » du burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel.
« Brown-out » (quand le travail n’a plus de sens), « bore-out » (quand l’ennui au travail est trop pesant)... Les dérivés du « burn-out », syndrome de l’épuisement professionnel, ne manquent pas... « On n’avance pas assez vite. Or, c’est une réalité depuis longtemps », observe très justement Gérard Sebaoun, député PS du Val-d’Oise, rapporteur d’une mission d’information relative au syndrome d’épuisement professionnel.
Ce mercredi, il a proposé – avec le président de la mission, Yves Censi, député LR de l’Aveyron – de faciliter la reconnaissance du burn-out en maladie professionnelle et de créer une agence nationale de la santé psychique au travail pour mieux cerner cette « réalité grandissante ».
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Agriculteurs, fonction publique, grandes entreprises... S’il n’a pas les mêmes conséquences dans chacune de ces professions, le burn-out touche bien tout les secteurs professionnels et gangrène l’ensemble du monde du travail. Et pourtant, actuellement, il n’est toujours pas reconnu dans le tableau des maladies professionnelles. Seuls des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles peuvent statuer au cas par cas. Cependant, un seuil de 25 % de taux d’incapacité permanente est requis, un « verrou » qui « limite » le nombre de dossiers reconnus (418 en 2015), a regretté Gérard Sebaoun, à l’instar de nombreux professionnels. Au total, une centaine de personnes – issues de tous les milieux professionnels – ont été auditionnées.