La situation, quand les plus proches collaborateurs du président des États-Unis s’appliquent à promouvoir une décision politique qui n’est pas encore adoptée, est à la fois « inédite et alarmante », selon une édition américaine.
Le président américain Barack Obama a perdu de toute évidence le contrôle sur ses conseillers clés dans les questions concernant la situation en Ukraine, notamment une éventuelle livraison d’armes létales à Kiev, constate le bimensuel américain The National Interest (NI).
Selon l’édition, le comportement de certains fonctionnaires de l’administration américaine « n’inspire pas confiance », parce qu’au lieu d’essayer de persuader le président de la nécessité de prendre une décision, ils préfèrent promouvoir directement leurs propres intérêts à l’insu du chef de l’État.
« Nul ne sera sans doute étonné de constater que la sous-secrétaire d’État pour l’Europe et l’Eurasie Victoria Nuland est la lobbyiste la plus énergique et agressive de l’armement de Kiev », écrit le bimensuel, rappelant les propos que la diplomate avait tenus lors de la Conférence de Munich sur la sécurité pour persuader les Européens de la nécessité d’armer Kiev.
Or, il ne s’agit pas que de Mme Nuland, souligne le NI. Le chef d’état-major des armées des États-Unis, le général Martin Dempsey, a notamment déclaré que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN « devraient penser à accorder une assistance militaire létale » à Kiev.
Des déclarations similaires ont également été faites par le directeur des services de renseignement américains, James Clapper, et le commandant des forces alliées en Europe Philip Breedlove qui n’a même pas hésité, selon le NI, à délivrer une désinformation sur la trêve en Ukraine pour persuader les États-Unis et l’Europe de la nécessiter d’armer Kiev.
Le bimensuel admet que des querelles et des divergences sur la politique étrangère arrivaient auparavant au sein de l’administration américaine, mais que la situation quand les plus proches collaborateurs du président s’appliquent à promouvoir une décision qui n’est pas encore adoptée est à la fois « inédite et alarmante ».
Et le fait que les militaires américains en la personne du général Breedlove dénaturent sciemment l’information pour influer sur la Maison Blanche aggrave encore plus la situation, conclut l’édition.