Recep Tayyip Erdogan bientôt destitué de son poste de président de la Turquie ? Ce serait théoriquement légitime, à en croire des opposants au président turc. En cause, le niveau du diplôme universitaire de l’omnipotent chef de l’État. Selon la constitution turque, il faut justifier de quatre ans d’études supérieures pour être éligible à la magistrature suprême.
Or, l’association des présidents d’université turcs l’accuse de n’être diplômé que d’un bac +2 ou bac +3. Une campagne visant à moquer la falsification supposée du diplôme du chef de l’État est en cours depuis quelques jours sur Twitter, où le mot-dièse #YaDiplomaYaİstifa, soit en français #MêmeSonDiplômeEstFaux a été lancé.
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Le président turc assure lui disposer du précieux sésame. Selon sa biographie officielle, il a bien été diplômé en 1981, après quatre années d’études (bac +4), de la faculté des sciences économiques et administratives de l’Université de Marmara, à Istanbul, suite à un parcours en lycée professionnel formant des imams.
« Malgré toutes les explications et les déclarations qui ont été faites à ce sujet, certains veulent avec insistance relancer le débat. Quoi que vous fassiez, nos oeuvres parlent d’elles-mêmes », a asséné dimanche 5 juin Recep Tayyip Erdogan devant les nouveaux diplômés de la faculté de théologie de cette même université.
Les archives de l’Université de Marmara fermées en 2014
L’université en question, dont le recteur actuel, Mehmet Emin Arat, est un ancien camarade de classe du président, a d’ailleurs publié la photo du diplôme lors de la première élection présidentielle au suffrage universel, en 2014, à l’issue de laquelle, après trois mandats de Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan a été élu à la tête de l’État. Seul problème : les archives de la faculté ont cette année-là été fermées le temps de l’élection présidentielle, selon la BBC. Bizarre.