Les Tunisiens votaient ce dimanche pour élire leur président après 4 ans de transition difficile. Dans la soirée, l’ancien premier ministre Essebsi revendiquait la victoire pendant que le camp adverse jugeait « sans fondement » une telle annonce.
Qui a gagné l’élection présidentielle tunisienne, et avec quelle avance ? Pour l’instant, la confusion règne. Autour de 18 heures, heure de Paris, l’ex-premier ministre et chef du principal parti tunisien Béji Caïb Essebsi faisait savoir par son directeur de campagne qu’il estimait être arrivé en tête du scrutin. Caïd Essebsi a remercié dans une déclaration à la télévision nationale « les femmes et les hommes de Tunisie » et rendu hommage aux « martyrs » du pays. « Dans l’attente des résultats définitifs (...), il nous est possible de dire que la campagne électorale est finie et que tout ce qui s’est passé pendant cette campagne fait partie du passé », a-t-il dit.« L’avenir proche et lointain nous oblige à travailler ensemble pour la Tunisie », a-t-il aussi lancé à l’adresse de son rival.
Quelques minutes plus tard, le camp d’en face du président sortant Moncef Marzouki répliquait, jugeant « sans fondement » la revendication prématurée de son adversaire. « Ce qu’a déclaré le responsable de la campagne de Béji Caïd Essebsi sur sa claire victoire est sans fondement », a déclaré à la presse le directeur de campagne de M. Marzouki, Adnène Mancer, évoquant un écart « très serré », de « quelques milliers de voix ». Mancer a également fait état de « centaines de violations » commises par le camp adverse. « Que direz-vous à vos partisans si les résultats s’avèrent être contraires à ce que vous avez annoncé ? » a-t-il lancé au camp rival.