Les forces armées de plusieurs pays européens, pour certains membres de l’OTAN et/ou de l’Union européenne [UE], mettent encore en œuvre des équipements militaire hérités de la période soviétique. Ce qui n’est pas toujours simple pour ce qui concerne l’interopérabilité.
D’où l’initiative prise par l’administration Trump, qui consiste à accorder des subventions à quelques uns de ces pays afin de les inciter à se débarrasser de leurs équipements à la fois anciens et de facture russe. Appelée « European Recapitalization Incentive Program » [ERIP], elle est dotée d’une enveloppe de 190 millions de dollars.
Le magazine spécialisé Defense News précise que ce « nouvel outil » a été élaboré par le département d’État et le commandement militaire américain pour l’Europe [US EUCOM]. Pour le moment, six pays sont concernés : la Bosnie-Herzégovine [qui n’est membre ni de l’OTAN, ni de l’UE], la Macédoine du Nord [processus d’adhésion à l’OTAN en cours], l’Albanie [membre de l’OTAN et processus d’adhésion à l’UE en cours], la Croatie, la Slovaquie et… la Grèce [membres de l’OTAN et de l’UE].
Curieusement, l’Ukraine ne figure pas sur cette liste, pas plus que la Géorgie… Sans doute s’agit-il de ne pas froisser davantage Moscou. À moins que ces deux pays soient prochainement concernés étant donné que l’ERIP pourrait être étendu à d’autres alliés des États-Unis… La Hongrie, la Pologne, la République tchèque ainsi que les États baltes sont cités.
Pour Washington, le calcul est simple : grâce à cette initiative, les pays bénéficiaires sont donc incités à moderniser leurs forces armées tout en étant en quelque sorte encouragés à se tourner vers l’industrie américaine. Résultat : il n’y aura plus besoin de sous-traitants russes sur les bases de l’OTAN pour soutenir leurs anciens équipements et l’interopérabilité ne pourra qu’être renforcée. En outre, les États-Unis gagnent en influence, comme dans les Balkans.
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La Pologne annonce son intention d’acquérir 32 avions de combat F-35A
Quand, en décembre 2017, la Pologne annonça son intention de lancer un appel d’offres visant à acquérir 32 nouveaux avions de combat dans le cadre du programme Harpia, le français Dassault Aviation ne se montra guère intéressé étant donné que les dés lui paraissaient pipés.
Et pour cause : quelques mois plus tôt, Tomasz Szatkowski, sous-secrétaire d’État du ministère polonais de la Défense nationale, avait clairement indiqué que la préférence de Varsovie allait à un appareil de 5e génération. Donc au F-35A de l’américain Lockheed-Martin.
Cela étant, Boeing [F/A-18 Advanced Super Hornet], le consortium Eurofighter, avec Leonardo à la manœuvre [Typhoon] et Saab [Gripen E/F] se prêtèrent au jeu. De même que l’entreprise Fights-On Logistic, qui proposait des F-16 d’occasion. Comme on dit, « sur un malentendu, ça aurait pu marcher »…
Mais le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a mis fin à ce suspens soutenable via Twitter, le 28 mai.
« Aujourd’hui, nous avons envoyé une demande de devis [Letter Of Request -LOR] à nos partenaires américains concernant l’achat de 32 avions F-35A ainsi qu’un package logistique et de formation », a-t-il affirmé, sans livrer plus de détails. Si ce n’est qu’il « est temps de remplacer l’équipement post-soviétique » par du matériel moderne.
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En février, Varsovie a annoncé un plan d’investissement de 43 milliards d’euros en faveur de ses forces armées. Et cela, d’ici 2026. Ce qui permet donc d’avancer le programme Harpia, ce dernier devant initialement aboutir « à la seconde moitié de la prochaine décennie ».
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Après l’Italie, les Pays-Bas, le Danemark et la Belgique, la Pologne sera donc le cinquième État membre de l’Union européenne [UE] à doter ses forces aériennes d’avions F-35A.
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