De retour d’Helsinki, le président américain s’est employé mardi [17 juillet 2018] à éteindre la tempête politique provoquée par ses propos tenus la veille, dans lesquels il désavouait ses propres services secrets.
Au milieu des critiques suscitées par son attitude devant Poutine à Helsinki, Donald Trump, de retour mardi à Washington DC, a profité d’une réunion à la Maison-Blanche avec des élus pour se dédire :
« J’ai relu le texte de mes déclarations et je me suis aperçu qu’il manquait une négation. Je voulais dire : “Je ne vois pas de raison pour que la Russie ne l’ait pas fait” (interférer dans l’élection, NDLR). Je pense que ceci clarifie la question. J’ai une foi et une confiance entières en nos formidables agences de renseignement. J’accepte leurs conclusions selon lesquelles des interventions de la Russie ont eu lieu. Nous agirons avec force pour repousser et stopper toute (nouvelle) interférence dans nos élections. »
Cette ingérence de Moscou « n’a eu aucun impact » sur le résultat du scrutin qu’il a remporté, a toutefois tenu à souligner le milliardaire républicain.
Sure, Jan pic.twitter.com/rSMs7wP4vb
— NowThis (@nowthisnews) 17 juillet 2018
Difficile de se contredire plus explicitement, une démarche en soi remarquable de la part d’un président allergique à admettre le moindre tort. Mais les accusations touchaient un nerf sensible, jetant sur lui le soupçon infamant de faiblesse, ou pire, de trahison.
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Stupéfaction générale
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Lors de son vol de retour de la capitale finlandaise, le président américain n’avait pu que constater les conséquences de ses égards vis-à-vis de son homologue russe, se retrouvant vertement critiqué jusque par des ténors du parti républicain. Donald Trump doit réaliser que « la Russie n’est pas notre alliée », a ainsi lancé le chef de file des républicains au Congrès, Paul Ryan. Le sénateur républicain John McCain a quant à lui dénoncé « un des pires moments de l’histoire de la présidence américaine ».