L’ancien président des États-Unis était à Anchorage pour soutenir Sarah Palin, l’une des premières à avoir enclenché le virage réactionnaire et populiste du parti républicain.
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Et confirmant à demi-mot qu’il sera bien candidat à la prochaine présidentielle, en 2024, sans pour autant faire de déclaration officielle, il a ainsi résumé son projet pour les États-Unis : « Je suis pour les armes, Dieu et le pétrole. » Le tout sous un tonnerre d’applaudissements.
"We may have to do it again."
Donald Trump hints at a 2024 run for President during a #SaveAmerica rally in Anchorage, Alaska. #TrumpRally pic.twitter.com/LH7mBbS5i6
— Newsmax (@newsmax) July 10, 2022
Car le public a bien eu ce qu’il était venu chercher : un ancien chef de l’État convaincu de la victoire à venir de ses idées, prêt à toutes les outrances (y compris en prononçant le mot « fuck », grand tabou de la vie publique américaine) et martelant le discours qu’il aura tenu tout au long de sa présidence.
Ainsi, sur le thème du changement climatique par exemple, Donald Trump n’a pas hésité à dire qu’il y avait « de plus gros problèmes que cela pour le moment » et qu’au pire, la montée des eaux offrirait « quelques propriétés avec vue sur la mer supplémentaires, ce qui n’est pas la pire des choses au monde ».
Trump, speaking in Alaska, dismisses climate change and rising sea levels : "We have bigger problems than that. We'll have a little more beachfront property. That's not the worst thing in the world." pic.twitter.com/gXpjaE5pFn
— Aaron Rupar (@atrupar) July 10, 2022
Même ton sur le coronavirus « ou comme certains l’appellent avec justesse le "virus chinois" », sujet sur lequel l’ancien président a vanté son bilan.
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« Et en termes de traitements, il y a un mot que je ne peux pas prononcer, mais même ça, on l’a fait en neuf mois alors qu’on nous disait que ça prendrait cinq ans, douze ans... Nous avons fait un boulot de dingue ! »
Trump : But we did so much in terms of therapeutics and a word that I'm not allowed to mention. But I'm still proud of that word… We did that in nine months, and it was supposed to take five years to 12 years. But I'm not mentioning it in front of my people, pic.twitter.com/uiNoExjUmL
— Acyn (@Acyn) July 10, 2022
Une longue séance d’auto-congratulation au cours de laquelle Donald Trump s’est également aventuré sur des chemins sociétaux, là encore pour le plus grand plaisir de son auditoire, comme lorsqu’il s’est longuement épanché sur la question des femmes trans dans le sport de haut niveau. Une saillie qui a beaucoup amusé la salle quand il a parlé de « records explosés de 38 secondes » ou mimé une compétition d’haltérophilie facilement remportée par une athlète trans.
we've reached the crude transphobia part of Trump's rally speech in Anchorage, Alaska pic.twitter.com/rqfUw8DTcj
— Aaron Rupar (@atrupar) July 10, 2022