Le président américain élu a suggéré qu’il pourrait abandonner les sanctions contre la Russie et que Pékin devait faire preuve de bonne foi sur les pratiques commerciales avant de s’engager dans une politique nationaliste sur Taiwan.
S’exprimant pour le Wall Street Journal, Donald Trump a déclaré que les sanctions contre la Russie pourraient rester en place « au moins pour quelque temps ». Cependant, il a semblé une nouvelle fois déterminé à remodeler la politique de Washington sur la scène internationale.
Car ces sanctions contre Moscou pourraient être abandonnées si les relations entre les États-Unis et la Russie s’améliorent, comme Donald Trump en avait exprimé le désir durant sa campagne. « Si la Russie nous aide vraiment, pourquoi aurions nous besoin de sanctions, alors que nous pourrions faire de grandes choses ensemble ? », a-t-il poursuivi au WSJ.
Donald Trump, qui ne cache pas son admiration pour le président russe Vladimir Poutine s’est également dit prêt à rencontrer ce dernier peu de temps après son investiture à la Maison Blanche qui aura lieu le 20 janvier.
Autre détail important, la position de l’administration Trump vis-à-vis de la Chine : le secrétaire d’État du président américain entrant en fonctions Rex Tillerson a averti Pékin au courant de la semaine que la Chine « n’aurait pas accès » à ses îles artificielles dans la mer de Chine méridionale.
Interrogé sur son soutien à la politique « One China » (Chine Unie) sur Taiwan, condition posée par Pékin pour les relations américano-chinoises pendant des décennies, Trump a déclaré que cette politique pourrait être revue : « Tout est en cours de négociation, y compris "One China" », a-t-il affirmé.
Récemment, Donald Trump avait provoqué un froid dans ses relations futures avec Pékin en acceptant les félicitations du président taïwanais à la suite de sa victoire à l’élection présidentielle, ce qui constitue pour la Chine une violation du protocole « One China » qui prévoit que Washington ne reconnaisse pas diplomatiquement l’île de Taïwan.
La question de l’indépendance de Taïwan est en effet l’une des questions les plus délicates de la politique étrangère chinoise. Pékin considère la petite île située à 80 kilomètres de sa côté sud-est comme une province rebelle et tout contact entre Taïwan et des gouvernements étrangers subit de lourdes critiques de la part des autorités chinoises.