Donald Trump a proposé jeudi, dans son premier budget, une baisse drastique des ressources allouées à la diplomatie et au climat pour compenser une hausse spectaculaire de dépenses de défense.
Ce budget n’a que très peu de chance d’être adopté en l’état par le Congrès mais décline en chiffres le programme du nouveau président des États-Unis qui se résume en un slogan : « L’Amérique d’abord ».
La hausse de 54 milliards de dollars prévue pour la défense (près de 10 %) et les dépenses allouées à la sécurisation de la frontière avec le Mexique s’accompagneront d’une baisse marquée des ressources de la plupart des autres ministères et agences fédérales.
Le budget prévoit une baisse de 28 % des ressources du département d’État, en charge de la diplomatie de la première puissance mondiale.
Il table aussi sur une réduction spectaculaire de 31 % des fonds alloués à l’Agence de protection de l’environnement (EPA), en pointe dans la lutte contre le changement climatique.
Le magnat de l’immobilier propose d’amputer le budget de cette agence de 2,6 milliards de dollars, en particulier en supprimant quelque 3 200 postes, soit environ un cinquième du total.
Il suggère par ailleurs de mettre fin à la participation américaine au Fonds vert de l’ONU pour le climat (Green Climate Fund).
Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump, qui a par le passé mis en doute la réalité du changement climatique, martèle sa volonté de supprimer nombre de règlementations fédérales sur l’environnement qu’il juge inutiles, affirmant qu’elles sont un obstacle aux créations d’emplois.