Les images du siège de l’ambassade US (en version originale) à Bagdad le 31 décembre 2019 doivent raviver le souvenir douloureux chez les Américains de l’attaque et de la prise d’otages de l’ambassade US à Téhéran le 4 novembre 1979 :
Donald Trump a menacé, mardi 31 décembre 2019, de faire payer le « prix fort » à Téhéran après la prise d’assaut de l’ambassade des États-Unis à Bagdad par des milliers de manifestants pro-Iran, au cri de « mort à l’Amérique ». La tension déjà vive entre Washington et Téhéran est encore montée d’un cran, renforçant les craintes d’une escalade qui dégénère en confrontation militaire directe entre les deux pays ennemis.
« L’Iran sera tenu pleinement responsable des vies perdues ou des dégâts occasionnés dans nos installations. Ils paieront LE PRIX FORT ! », a prévenu dans un tweet le président des États-Unis. « Ceci n’est pas une mise en garde, c’est une menace », a-t-il ajouté. « Je ne vois pas » une guerre « se produire », a toutefois répondu M. Trump à un journaliste qui l’interrogeait sur cette possibilité. « J’aime la paix », a-t-il ajouté depuis sa résidence de vacances en Floride.
« L’attaque d’aujourd’hui (mardi) a été orchestrée par des terroristes – Abu Mahdi Al-Muhandis et Qaïs Al-Khazali – et soutenue par des alliés de l’Iran, Hadi Al-Amari et Faleh Al-Fayyad », a tweeté le secrétaire d’État Mike Pompeo. « Tous ont été pris en photo devant notre ambassade », a également écrit le chef de la diplomatie américaine en joignant trois photographies.
Le Pentagone va envoyer « immédiatement » environ 750 soldats supplémentaires au Moyen-Orient, « en réponse aux événements récents en Irak », a enfin annoncé le ministre de la défense Mark Esper. Des « forces additionnelles » sont prêtes à être déployées « dans les jours qui viennent ».
Lacrymogènes et drapeau brûlé
La diplomatie iranienne a de son côté dénoncé « la surprenante audace des responsables américains » qui « attribuent à la République islamique d’Iran les manifestations du peuple irakien contre leurs actes cruels ».
[...]
Les brigades du Hezbollah, groupe armé chiite, sont membres du Hachd Al-Chaabi, coalition de paramilitaires irakiens dominée par des factions pro-Iran et intégrée aux forces régulières. Elles sont accusées par Washington d’une attaque à la roquette qui a tué vendredi un Américain.
[...]
Deux heures après le début de l’attaque, le premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, a appelé les manifestants à se retirer. Son appel a été entendu par certains protestataires qui ont quitté la zone verte alors que les forces spéciales irakiennes se déployaient aux abords de l’ambassade.
Lire l’article entier sur lemonde.fr