Donald Trump a promis d’opposer son veto au projet de budget militaire 2021 des États-Unis qui prévoit notamment des sanctions contre la Turquie et la Russie. Selon lui, ce plan est favorable à la Chine.
Le projet de budget de la Défense américaine pour l’exercice 2021 (lancé le 1er octobre) profite à Pékin, a déclaré ce dimanche 13 décembre le Président Trump, promettant de le bloquer.
« Le plus grand gagnant de notre nouvelle note de Défense est la Chine ! Je vais y opposer mon veto ! », a indiqué M.Trump sur Twitter.
THE BIGGEST WINNER OF OUR NEW DEFENSE BILL IS CHINA !. I WILL VETO !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 13, 2020
Le Congrès a déjà adopté le 11 décembre le projet de 740,5 milliards de dollars pour 2021.
La planification a été appuyée par une écrasante majorité à la Chambre des représentants et a obtenu obtenu 84 voix pour et 13 contre au Sénat. Ces deux votes ont ainsi permis d’atteindre la « supermajorité » de voix requises dans les deux organes pour outrepasser un éventuel veto présidentiel.
Budget militaire US pour 2021
Selon le projet de budget militaire, les États-Unis entendent élargir les sanctions frappant les gazoducs Nord Stream 2 et Turkish Stream, et en adopter d’autres contre Ankara qui a acheté des systèmes sol-air russes S-400.
Le projet prévoit en outre de poursuivre les livraisons d’armes à l’Ukraine et interdit la coopération entre les armées des États-Unis et de Russie.
Objections de Trump
Donald Trump s’oppose à certaines dispositions spécifiques du budget, y compris l’intention du Congrès de rebaptiser les bases militaires honorant des généraux confédérés du Sud esclavagiste pendant la guerre civile américaine. Les partisans de l’initiative disent qu’elle aidera à lutter contre le racisme, tandis que ses détracteurs appellent cela un règlement de comptes inutile.
Le Président américain menace également d’opposer son veto au budget de la défense si les législateurs ne retirent pas la section 230 de la loi sur la décence en matière de communication, qui permet aux réseaux sociaux de ne pas être tenus responsables des contenus publiés par leurs utilisateurs.
Twitter, Facebook et d’autres réseaux sociaux signalent souvent les publications du Président comme fausses ou controversées. M.Trump les accuse de censure et de tentatives d’influer sur la politique.