Frédéric Haziza juge et condamne Noam Chomsky
Tout seul, comme un grand !
Le passage à Paris du penseur américain, malgré son quasi-alignement sur les thèses officielles destinées à inspirer la peur aux peuples pour les maintenir dans la dépendance et la soumission – Trump est dangereux, le changement de climat annonce la fin du monde, la menace nucléaire est plus forte que jamais – a provoqué la levée du petit bouclier de Frédéric Haziza.
Edwy Plenel s’est indigné du fait que l’Assemblée ait décommandé en dernière minute l’invitation de l’intellectuel, ce qui a provoqué l’indignation automatique d’Haziza. Au motif que Chomsky serait « depuis 36 ans un fidèle soutien des négationnistes dont Robert Faurisson ».
C’est dans le Huffington Post (français) que le petit provocateur ultrasioniste s’est pris pour un juge et a condamné Chomsky de la pire des sentences, l’excommunication, pour le pire des crimes : l’antisionisme.
Leur complicité débute en 1980. Faurisson alors professeur de littérature à l’université de Lyon est poursuivi pour avoir nié l’existence des chambre à gaz reçoit le soutien de Chomsky qui signe une pétition défendant le droit à l’expression de l’universitaire négationniste auteur d’une pseudo "recherche historique approfondie et indépendante sur la question de l’holocauste".
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Chomsky récidive en 2010 quand il signe avec Soral, Dieudonné, Bruno Gollnisch... ou encore Robert Ménard, une pétition initiée par Paul-Éric Blanrue et Jean Bricmont, deux antisémites et négationnistes. Une pétition réclamant l’abrogation de la loi Gayssot et la libération d’un certain Vincent Reynouard, alors emprisonné après de multiples condamnations pour apologie de crimes de guerre et pour contestation de crimes contre l’humanité.Un voisinage entre Chomsky et les réseaux antisémites et négationnistes qui conduit Alain Soral à citer régulièrement ses propos et écrits de sur son site antisémite "Égalité et Réconciliation". Il est vrai que les le antisémites adorent mettre en avant leurs "bons juifs".
Un chapelet d’outrances, de contre-vérités, d’insultes, de mensonges et d’amalgames, mais la « justice » étant de son côté, ou du moins sous influence, on préfère ne pas répondre à ce tissu d’âneries.
L’affaire Chomsky était donc née, poursuivant le représentant de la gauche américaine (il n’y en a pas énormément) depuis des décennies. Une manière de réduire son influence politique, car Chomsky n’a pas toujours été aligné sur les thèses dominantes, notamment sur le 11 Septembre.
« Nous avons toutes les raisons de penser que le 8 novembre 2016 marque la fin du monde tel que nous le connaissons. Mais pas pour les raisons auxquelles on pourrait croire… »
Moins d’un mois après l’élection de Donald Trump, le linguiste américain Noam Chomsky, connu pour ses positions très à gauche, a dressé un tableau noir de l’époque contemporaine. L’événement devait avoir lieu initialement à l’Assemblée nationale ce mercredi 30 novembre. Il a été décommandé à la dernière minute et s’est finalement tenu au Centre Wallonie-Bruxelles. Devant un parterre de fans conquis, Chomsky a reçu la médaille d’or de la Société internationale de philologie. Pendant près de deux heures, il a détaillé les menaces qui pèsent, selon lui, sur la survie de l’humanité.
« La fin du monde tel qu’on le connaît »
Le linguiste, connu pour sa critique des médias, est longuement revenu sur la journée du 8 novembre 2016. Alors que le monde entier avait les yeux rivés sur les États-Unis et l’élection de Donald Trump se déroulait à Marrakech un événement « bien plus significatif » à ses yeux : la COP22, chargée de mettre en place l’accord de Paris sur le climat.
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Nucléaire et réchauffement climatique
6 août 1945. Trois mois après la capitulation de l’Allemagne, l’armée américaine lâche la première bombe atomique de l’histoire sur la ville japonaise d’Hiroshima. Pour Noam Chomsky, l’événement marque « l’entrée de l’humanité dans une nouvelle ère : l’âge nucléaire ».
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Pour Noam Chomsky, la fin de la Seconde Guerre mondiale marque aussi l’entrée dans l’ère de l’anthropocène, deuxième menace pour la survie de l’espère humaine. Phénomène désormais largement analysé par les scientifiques, l’anthropocène désigne l’impact irréversible des activités humaines sur l’écosystème terrestre. Soulignant le « déni total » du parti Républicain américain sur ces questions environnementales, Noam Chomsky a qualifié de « désastre probable » la future politique américaine.
La convergence des deux plus grosses menaces pour l’humanité
Ces deux sources de dangers pour l’humanité, anciennes, arrivent maintenant à leur point de rencontre, selon l’intellectuel :
« Par exemple, l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires, vont probablement bientôt faire face à d’importantes pénuries d’eau. Sachant que les deux pays sont déjà proches du conflit, le manque d’eau pourrait être l’élément déclencheur. Et tout cela pourrait rapidement se transformer en guerre nucléaire, avec des conséquences désastreuses pour la région ou pire, si l’arme nucléaire est utilisée à grande échelle ».