C’est l’article de la semaine, comme on les aime. Le Figaro s’attaque, probablement sur ordre, un ordre venu d’en haut, à « la folie complotiste qui gagne la France ». On aurait pu écrire qui gagnerait la France, mais le titre est de ce point de vue, et de ce point de vue seulement, juste.
Si on voulait comparer cet article à quelque chose, ce serait le narratif oligarchique des années 2020-2021 sur le virus et le vaccin (Buzyn-Salomon-Delfraissy-Véran), qu’on savait à l’époque déjà mensonger à 100%, et qui est aujourd’hui, soit quatre ans plus tard, admis comme faux. Bien sûr, le pouvoir médiatico-politique ne reconnaît pas aussi courageusement sa faute, il passe par deux enquêteurs de cour, le duo Davet-Lhomme, pour dire qu’il s’est simplement trompé, avec quelques coups de vice tout de même. On en restera là, un virus incompréhensible, un vaccin nécessaire et au milieu, un pouvoir perdu qui commet des erreurs, c’est humain, et ballot.
"Il y a une volonté très claire de l'exécutif de ne pas dire la vérité aux Français parce qu'ils savent dès le début qu'il n'y a pas assez de masques."
Les révélations de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes au Monde, sur la gestion du Covid-19. #Telematin pic.twitter.com/n8hw6h55yR
— Telematin (@telematin) January 23, 2025
Il y a 5 ans, le Covid-19 faisait son apparition. Fabrice Lhomme et Gérard Davet révèlent les défaillances de l’État dans leur enquête.
À voir dans « l'INAttendu » sur franceinfo, samedi à 13h et dimanche à 11h. Invité : Fabrice Lhomme, auteur de « Les juges et l’assassin ». pic.twitter.com/LjRh2DxrUs— INA.fr (@Inafr_officiel) February 1, 2025
On invoque des « défaillances », tiens, comme pour les grands attentats de 2015-2016... Toujours la même excuse pour le pouvoir. Fabrice Lhomme ne veut pas voir que le pouvoir, accusé de nous avoir mal préparés à cette crise inédite, a préparé cette crise inédite.
Faisons confiance aux enquêteurs du Monde pour ne pas toucher au Système, à la corruption, au Big Pharma qui achète nos ministres, à un président qui démolit sciemment le pays sur ordre de la Banque (miam la dette), sinon, contre quoi et qui ont manifesté les Gilets jaunes, les antivax et les antipass ?
Dans cet article du Figaro, comme dans le narratif trompeur des années 2020-2021 sur le virus, il y a un narratif totalement trompeur, des inversions accusatoires décomplexées, des amalgames faciles et, à l’arrivée, une tentative de sauver le régime, pas seulement celui des Macron, qui ne sont que l’incarnation de la corruption et du chaos programmé, mais aussi tout un Système qui déraille. Et qui a permis les Macron, qui les a créés, même.
On ne pourra pas diffuser en entier ce précis de désinformation oligarchique, on n’en relèvera que les saillies les plus marquantes, les plus fausses, jusqu’à en être idiotes. Eux ne se gênent pas pour assimiler la résistance politique sérieuse d’aujourd’hui à des fadas qui croient aux reptiliens qui ont marché dans une crotte de Martien sur la Lune plate, ce genre de choses. L’infantilisation de l’adversaire est de bonne guerre.
On ne résiste pas à placer ici la Ockrent en PLS par le Van Damme, pas si délirant et sous-informé...
#JCVD sur les 5 branches des frères #Rothschild pic.twitter.com/J6w7fWa22J
— Tanresi censuréParDesFDP Officiel© (@TanresiRESISTAN) January 10, 2023
L’article démarre sur le fameux couple qui remet en cause la légitimité de la République :
Sur une vidéo devenue virale, au point d’avoir été visionnée plus de dix millions de fois, un couple du nord de la France refuse un contrôle routier en expliquant, sans ciller, qu’il « refuse de contracter avec l’entreprise française république résidence (sic) » avant d’assimiler les gendarmes, médusés, à des « mercenaires sur le sol français ».
Pas besoin de délirer pour ça, quand on sait historiquement et politiquement qui est à l’origine de la création de la société française post-révolutionnaire, et dont on voit les dégâts aujourd’hui, le chaos français. Pour analyser le phénomène complotiste ou anti-Système, le journal donne la parole à la contrôleuse générale Élise Sadoulet, sous-directrice de la DNRT en charge des phénomènes sociaux et sociétaux, qui va nous en sortir de bonnes.
On va très voir que Le Fig va s’aligner sur les vues de la fliquette, qui elle-même obéit aux délires de l’oligarchie, pour le coup vraiment complotiste. Leur constat commun de départ est édifiant : on dirait qu’ils ne lisent pas la presse, cette vieille pute ruinée qui a quand même fini par admettre qu’elle avait raconté des conneries et sur le virus et sur le pseudo-vaccin.
On a vu une accélération du complotisme en France lors de la crise sanitaire du Covid, qui s’est traduite par des menaces contre des élus, des incendies de centres de vaccination ou encore des vols de lots de vaccins.
Sur fond de peurs et de colère, jusqu’à 200 000 personnes anti-pass et antivax sont descendues dans les rues, persuadées que l’État jouait avec leur vie et celle de leurs enfants.
Parce que ce n’était pas le cas ? C’est déjà mal parti pour ce couple médiatico-politique, même pas capable de reconnaître une erreur de diagnostic pourtant flagrante, et désormais officielle. Visiblement, ils fonctionnent avec un esprit dissocié. Ensuite, leur rapport sur la France complotiste va prendre une teinte reichstadtienne, ou mendésiste.
« Comme dans les sectes, les complotistes se prennent pour des êtres éclairés qui croient détenir une vérité cachée et sont persuadés qu’il y a un “plan secret” fomenté par une élite, où l’on retrouve souvent les juifs, les francs-maçons ou encore les financiers », décrypte Élise Sadoulet. Enfermés dans ce que les experts nomment une « bulle informationnelle et cognitive », ils peuvent adhérer à plusieurs thèses à la fois, dans un grand entrelacs de pensées loufoques et paranoïaques où s’entremêlent le rejet de la 5G, développée pour « contrôler les neurones », et le « great reset » (« grande réinitialisation »), concoctée par une « élite mondiale » pour assouvir [sic !] l’Humanité.
Pour ce qui concerne le Great Reset, la meilleure preuve de son existence en est l’aveu par son père même, le vieux Schwab, dit le Prof. Il n’a jamais caché ses ambitions pour la planète, l’humanité entière, qu’il pense tenir dans sa main. Il lui promet bonheur et pauvreté, décroissance démographique et économique, et si l’humanité n’est pas d’accord, ce sera, comme l’annonce Attali, la guerre mondiale, l’extermination mutuelle et on l’aura bien cherché. Une menace même pas voilée.
Souvent on me demande : " mais où veulent-ils en venir ?"
Mais ils ne s'en cachent pas, c'est juste que ce n'est pas "vu à la télé".
Gardez toujours cette petite vidéo en tête et dites-moi si vous allez les laisser faire ? pic.twitter.com/AHu5UpzPY2— SILVANO TROTTA OFFICIEL (@silvano_trotta) January 29, 2025
L’Agenda 2030, Le Fig et la Sadoulet devraient jeter un œil dedans, avant de se moquer de ceux qui l’ont lu, et pas juste entre les lignes. Pour renforcer leur jugement, le canard et la contrôleuse générale (Oh que c’est mal choisi, ça sent le contrôle mental et social !) s’appuient sur les travaux de Fourquet, passé du côté de la Fondation Jean-Jaurès et de Conspy rends l’argent Watch en 2019. Un rapport déclenché par l’insurrection des Gilets jaunes, terme plus approprié que crise. Parce que crise sous-entend que ce n’est pas normal, que c’est même maladif...
La moitié de ces derniers pensait que l’attentat du marché de Noël à Strasbourg, perpétré le 11 décembre 2018 par le djihadiste Chérif Chekatt au nom de l’État islamique, était parsemé de zones d’ombre, voire qu’il s’agissait d’une manipulation de l’État pour désamorcer leur mouvement. La même étude a révélé qu’ils étaient 57 % à croire que l’accident de voiture qui avait coûté la vie à la princesse Diana, en 1997, était en fait un « assassinat maquillé », 44 % à affirmer qu’il existe un « complot sioniste à l’échelle mondiale » et 35 % à penser que « le trafic de drogue international est contrôlé par la CIA ».
En réalité, les Bronner et compagnie sont dépassés par des gens non pas plus intelligents, mais plus lucides et plus honnêtes qu’eux. Il suffit de lire les enquêtes sur les black ops de la CIA, de son travail en Afghanistan au milieu des champs de pavot, ou d’écouter les sorties délirantes du président du Congrès juif mondial. Tout est dit, aujourd’hui, il suffit d’écouter, de lire et d’admettre. Mais on peut aussi ignorer toutes ces informations dérangeantes.
La bonne vieille méthode consiste à utiliser les complotistes idiots contre les complotistes intelligents, mais nous on fait pareil : pour dénoncer l’israélisme, qui est aujourd’hui meurtrier, on utilise les propos des pires israélistes, les Habib, les Gallant, les Netanyahou, et chez nous les Pina, les Enthoven, les BHL, tous ces idiots utiles qui sont devenus complices du génocide.
Il y a un passage sur QAnon qui doit être assez embêtant pour notre élite politico-policière, car Trump, porté par le mouvement QAnon, qui a ses incohérences et ses idioties comme n’importe quel mouvement de masse, est aujourd’hui au pouvoir. Notez que tous sont fourrés dans la case, très psychiatrique, d’« hurluberlus ».
Si les services de renseignement ne parviennent pas à dénombrer de manière exacte les hurluberlus composant cette galaxie, ils ont placé dans leurs radars d’inquiétantes structures. Il en est ainsi de QAnon, mouvance conspirationniste qui a émergé en 2017 outre-Atlantique pour dénoncer un soi-disant « État profond » hostile à Donald Trump, et les agissements d’une « cabale mondiale de pédophiles adorateurs de Satan qui contrôlent le monde ». « Venu des États-Unis via la Canada avant de toucher la France, ce mouvement a été renforcé au moment de la pandémie de Covid, qui a joué un rôle de catalyseur avant d’être amplifié par les réseaux sociaux », décrypte Bertrand Chamoulaud, directeur national du renseignement territorial. Il estime que plusieurs dizaines de milliers de « personnes réceptives » se connectent aux vidéos en « live » de la très influente chaîne francophone des « déQodeurs ».
Ensuite, l’article s’appesantit sur les groupes survivalistes qui foisonnent, mais c’est le résultat d’un État défaillant, qui ne protège plus ses citoyens. Et ça, nos amis Sadoulet et du Figaro ne le disent pas. Le symptôme, c’est bien de le dénoncer, mais faut regarder la maladie derrière. La leçon d’anti-complotisme pour les gros nuls s’achève sur la menace Daillet, qui sent quand même la récup ou la provo :
Selon nos informations, la brigade criminelle intervient chaque année sur une cinquantaine de menaces de mort visant l’hôte de l’Élysée. L’une des affaires les plus graves remonte à l’automne 2020, quand Rémy Daillet a appelé à la prise de l’Élysée par les armes. Une fois au pouvoir, celui que le renseignement français présente comme la « quintessence du complotisme français » souhaitait « rétablir le bagne », « suspendre l’impôt », « interdire l’épandage aérien », « mettre fin au réseau 5 G », « à la vaccination de masse », « aux radars automatiques », et « abolir la franc-maçonnerie, le CRIF et SOS racisme ». Un « programme » sidérant, résumant à lui seul ce fléau qui, en creux, dessine les traits d’une société malade.
« Un fléau qui dessine les traits d’une société malade »... Pas mal, mais on aurait écrit d’un État malade, ou d’une oligarchie malade. On est sûr d’avoir 80 % des Français avec nous sur ce coup-là.