La première visite du roi saoudien à Moscou démontre la croissance de l’influence russe au Proche-Orient, qui est liée à plusieurs causes, dont la nouvelle politique de Donald Trump, estiment les auteurs de l’article publié par le quotidien britannique Times.
Commentant la visite du roi saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud à Moscou, les auteurs de l’article qui est paru dans le quotidien britannique Times, Tom Parfitt et Richard Spencer, ont supposé que cette visite historique était la preuve de la croissance de l’influence russe au Proche-Orient.
D’après les auteurs, les causes de cette croissance sont multiples. Parmi celles-ci, l’on retrouve l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ainsi, ils soulignent le fait que le Président américain doit suivre ses promesses électorales et mettre l’accent sur les intérêts nationaux, ce qui fait qu’une partie des pays du Proche-Orient ont fait sans l’influence des États-Unis pour résoudre certaines affaires politiques. De ce fait, les dirigeants des pays du Proche-Orient, dont l’Arabie saoudite, se sont sentis inquiets, ne comprenant plus à quoi ils pourraient désormais s’attendre après un retrait des États-Unis.
Les auteurs soulignent que ces pays auraient par le passé eu l’habitude de compter sur Washington en tant qu’acteur puissant sur la scène politique mondiale. Alors, d’après eux, pour combler le vide, Riyad a commencé à chercher un autre leadeur ailleurs, incarné par la Russie
Le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud est arrivé mercredi [4 octobre 2017] à Moscou pour la première fois de l’histoire des relations bilatérales entre les deux pays afin de s’entretenir avec le Président russe Vladimir Poutine.
D’après le Président russe, la visite en Russie du roi est un événement emblématique destiné à donner une impulsion positive au développement des relations entre les pays.
Les USA approuvent la vente des THAAD à l’Arabie saoudite
En réaction à l’intérêt de Riyad pour les S-400 russes, Washington a approuvé la vente des systèmes anti-missile THAAD à Riyad pour 15 milliards de dollars, a annoncé vendredi soir le Département d’État.
Les États-Unis ont approuvé la vente des systèmes antiaériens THAAD à l’Arabie saoudite pour 15 milliards de dollars (12,7 milliards d’euros), déclare Reuters en se référant au Département d’État américain.
« Cette vente fait avancer les intérêts de la sécurité nationale et de la politique étrangère des États-Unis et, à long terme, la sécurité de l’Arabie saoudite et de l’ensemble du Golfe face aux menaces de l’Iran et d’autres », a précisé le ministère américain des Affaires étrangères dans un communiqué.
L’approbation ouvre la voie à l’Arabie saoudite pour l’achat de 44 systèmes et de 360 intercepteurs de missiles, ainsi que des stations de contrôle et des radars.
Le département d’État a souligné qu’il conseillera au Congrès d’approuver cette vente car elle « ne modifiera pas l’équilibre des forces dans la région ».
Cette décision de Washington est, apparemment, la réponse à l’accord préliminaire entre Riyad et Moscou pour l’achat de systèmes de défense antiaérienne russes S-400 ainsi que pour leur production dans le royaume saoudien, allié traditionnel des États-Unis.
Conçu par le géant américain de l’armement Lockheed Martin, le bouclier antimissile THAAD permet d’atteindre des missiles longue-portée se trouvant dans un rayon de 200 km et à une altitude de 150 km. Cela rend possible la destruction d’engins balistiques dans la phase terminale de leur vol. Dans la région, le bouclier antimissile américain équipe déjà les systèmes de défense du Qatar et des Émirats arabes unis.
Le THAAD, c’est un système de défense anti-missile qui a fait beaucoup de bruit sur la péninsule coréenne : des manifestations anti-THAAD se tiennent régulièrement en Corée du Sud.