Sauver les ours polaires pour lutter contre l'État Islamique. Ok. pic.twitter.com/oxD1SFvOAb
— Antoine Baudino (@AntoineBaudino) 8 juillet 2017
Effet de la canicule sur un cerveau en surchauffe depuis le 8 mai 2017 ? Dangereux gonflement d’une vanité déjà portée à incandescence ? Toujours est-il que notre jeune président en a sortie une énorme lors de la clôture du G20 le 8 juillet 2017 en Allemagne. Dans un de ses discours enflammés dont il a le secret, le Jupiter de l’Élysée a lié la vague terroriste au « réchauffement climatique »...
Dans la démonstration macronienne, rien sur l’Empire et ses déstsabilisations massives dans tous les pays qui résistent à la Pax Americana ou à l’American way of life. C’est à coups de bombardement aériens et de missiles Tomahawk tirés par leurs croiseurs que les Américains s’ouvrent de nouveaux marchés. Il y a deux formes de terrorisme effectives dans le monde : les nations ou entités ethniques qui résistent au Nouvel ordre mondial, et les mercenaires faux-nez de l’impérialisme US qui utilise ces « islamistes » pour déstabiliser les pays qui leur résistent : Libye, Irak, Syrie et bientôt Iran.
Et peut-être France, Allemagne, Italie et Angleterre. Car l’autre méthode, plus douce mais tout aussi efficace, c’est le chaos migratoire, ces troupes d’invasion financées par le Désordre Mondial à la solde du même État profond, sinon de l’axe américano-israélien. On souligne cette dernière expression car le grand chamboulement du Proche-Orient profite avant tout aux Israéliens. Les Américains n’ayant pas grand chose à gagner à se mettre un milliard de musulmans à dos dans le monde...
Pourtant, dans le raccourci comique du président français, qui raye d’un trait de plume tout le jeu des forces géopolitiques, qui l’obligerait par exemple à prendre en compte les intérêts américano-israélo-saoudiens, il y a une petite boule de pâte de vérité, mais qui est étirée à l’extrême, comme le pizzaiolo le fait avec la pâte à pizza pour économiser la farine. Fin 2015, le HuffPost sortait un article sur le lien entre réchauffement climatique et causes du terrorisme. C’était juste avant la grande conférence de Paris à laquelle Fabius et Hollande tenaient tant. Le contexte est important : les attentats de Paris venaient juste d’avoir lieu. Extrait du pure player d’Anne Sinclair :
À la suite aux attentats du 13 novembre, ces dirigeants se voient offrir une chance de traiter de front deux menaces sécuritaires majeures, car un plan fort contre le changement climatique contribuerait également à neutraliser certaines des causes profondes du terrorisme.
Ces dernières années, plusieurs études ont découvert que la hausse des températures dans le monde était un facteur d’instabilité politique, créant ainsi les conditions favorables à l’émergence de groupes comme Daech.
Une jolie façon de botter en touche climatique, n’est-ce pas. C’est « l’Académie américaine des sciences » qui a gentiment fourni les éléments pour arriver à cette conclusion du niveau d’une classe de CM2. Une façon très américaine, c’est-à-dire lourdingue, de se laver les mains de toute ingérence et de lier deux phénomènes relativement étrangers l’un à l’autre.
Si l’on concède que la bande sahélienne d’un océan à l’autre concentre une guérilla islamiste antifrançaise ou anti-algérienne, voire anti-américaine, le « terrorisme » n’a pas attendu la canicule pour déclencher ses nombreux carnages.
Cette étude a également révélé que la sécheresse avait fait monter le prix des aliments et aggravé les maladies infantiles liées à la malnutrition, contribuant encore à l’instabilité qui a fini par mener la Syrie à la guerre civile. Une étude de 2012 du Centre pour le climat et la sécurité et un article publié en 2014 par la revue « Weather, Climate and Society » ont également fait le lien entre la hausse des températures et l’instabilité en Syrie.
Un rapport du Pentagone datant de l’année dernière a qualifié le réchauffement climatique de « multiplicateur de menace », car il aggrave des facteurs de terrorisme, de famine et de maladies infectieuses existants. [...]« Ces évolutions pourraient ébranler des gouvernements déjà fragiles et incapables de trouver des réponses efficaces ou de rivaliser avec les gouvernements stables, tout en augmentant les tensions et la compétition entre pays pour accéder à des ressources limitées. Ces déficits de gouvernance favorisent les idéologies extrémistes et les conditions propices au développement du terrorisme. »
Ah, on se doutait bien que le Pentagone était dans le coup. En restant sérieux, on constate évidemment que la raréfaction des ressources – comme la nourriture ou l’eau (voir le conflit latent entre le Soudan et l’Égypte pour le Nil) – est un élément déclencheur de conflits, mais conflit ne veut pas forcément dire terrorisme.
Heureusement pour les grands de ce monde venus à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre 2015, il n’y a pas eu d’attentats. Ces derniers visent surtout les gens d’en bas, alors que les attentats des années 70 visaient surtout des gens d’en haut. Autres temps, autres mœurs.
Sinon, la seule liaison possible entre réchauffement climatique et vague d’attentats, c’est bien l’agenda mondialiste qui prône la création d’une gouvernance mondiale justifiée par la double menace climatique et terroriste.
VIDEO⚡Vincent #Hervouët répond à Macron qui lie Réchauffement climatique & terrorisme :« Il n'y a pas de réchauffement climatique au Bataclan » pic.twitter.com/jSuGFjcFVE
— fandetv ن (@fandetv) 8 juillet 2017