Dans les griffes de la justice (« In the Grip of Justice »), l’une des émissions les plus populaires de la télévision irakienne, commence par des images atroces. La chaîne France 24 a pu suivre le tournage d’un des numéros de ce show, où l’on montre des restes humains sur la banquette arrière d’une voiture après l’explosion d’une bombe dans une rue de Bagdad. À côté du véhicule, un homme mort est allongé sur le sol et un autre penché sur lui, anéanti par le chagrin.
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Ce programme est réalisé avec l’accord du gouvernement. D’ailleurs, les responsables d’In the Grip of Justice demandent au préalable l’autorisation des ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Sécurité nationale avant d’interviewer un djihadiste et de le conduire en combinaison jaune de prisonnier, menotté et sous très bonne escorte militaire et policière, sur les lieux de son crime.
À deux doigts du lynchage
Sur place, entouré de très nombreux policiers et militaires, le djihadiste explique sur un ton neutre et d’une voix atone les détails de l’attentat. Peu à peu, une foule se masse – des témoins, des riverains, des victimes parfois de l’attentat en question… – et, rapidement, la tension monte. On est à deux doigts du lynchage.
Après la confession, l’exécution
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Ahmad Hassan précise également que les hommes qui participent à son émission sont libres de le faire, et que ses interviews sont « conformes aux droits de l’homme ». Il estime de toute façon, face aux critiques des associations de défense des droits de l’homme, « qu’il vaut mieux s’intéresser aux droits des victimes qu’à ceux des terroristes ».
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« Dans les griffes de la loi » l’émission
pour les jihadistes condamnés à mort
« Salam Aleikoum, chers auditeurs, où que vous soyez » : chaque vendredi le présentateur introduit ainsi les confessions de jihadistes condamnés à mort en Irak avant de les conduire sous bonne escorte sur les lieux de leur crime.
Dans un pays qui a été terrorisé par le groupe État islamique (EI), chaque émission diffuse, à une heure de grande écoute, des images, parfois insoutenables, des crimes attribués à celui qui va être interrogé, menotté et vêtu d’une tunique orange ou jaune.
« Je reçois l’information du ministère de l’Intérieur, de la Défense ou de la sécurité nationale, qui les ont capturés. Eux choisissent le dossier à traiter, moi, je demande au ministère de la Justice l’autorisation d’interviewer le condamné », explique Ahmad Hassan, 36 ans, qui présente depuis fin 2013 Dans les griffes de la loi sur la chaîne officielle Iraqiya.
Son émission fête son 150e numéro et elle n’est pas près de s’arrêter car, selon lui, même si l’EI « a peut-être perdu militairement, son idéologie existe toujours ». « Ses partisans considèrent les autres comme des incroyants et continueront à assassiner tant que son idéologie perdurera », dit-il.
Images choc, reconstitution
Cela commence toujours pas des images choc, comme la photo d’une cinquantaine de membres de la tribu d’Abou Nimr gisant dans une mare de sang. Ils ont été exécutés par l’EI à Hit (ouest). Puis apparaît l’un des meurtriers condamnés, Mithaq Hamid Hekmet, 41 ans, qui raconte le massacre en détail et donne les noms de ceux qui y ont participé.
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Le présentateur assure qu’il n’interroge que des personnes déjà « condamnées ». Pour la majorité, le verdict est la peine de mort, mais certains écopent de la réclusion à perpétuité ou des peines allant jusqu’à 20 ans de prison. Dans son émission, la plupart sont des Irakiens, mais il y a aussi des ressortissants d’autres pays arabes.
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La liste des djihadistes français à exécuter :