Selon Le Parisien et Guillaume Rozier, fondateur du site Covid Tracker, certains tests positifs effectués par une seule et même personne pourraient être comptabilisés plusieurs fois. Le taux d’incidence serait également surévalué.
Selon des informations du Parisien, corroborées par celles publiées par le fondateur de CovidTracker, Guillaume Rozier, Santé publique France (SPF) rencontrerait des problèmes dans le décompte des nouveaux cas de Covid-19.
Dans un tweet publié le 14 mars, l’ingénieur, qui publie quotidiennement des données sur l’évolution de l’épidémie en France et dans le monde, assure que le nombre de cas en France serait surestimé depuis plusieurs semaines en raison d’un problème lors du « dédoublonnage des tests », précisant qu’il n’y avait « probablement pas 22 200 cas chaque jour, mais un peu moins de 20 000 ».
L’ingénieur explique que certains tests positifs de dépistage effectués par une seule et même personne pourraient être comptés plusieurs fois lorsque des tests complémentaires sont effectués, notamment pour savoir s’il s’agit d’un variant ou non) dans d’autres laboratoires ou d’autres hôpitaux.
Une faute de frappe dans le nom de famille du patient, empêcherait par exemple le rapprochement des données et engendrerait donc l’enregistrement d’un nouveau cas positif au Covid-19. Guillaume Rozier souligne néanmoins que ces imprécisions ne remettent pas en cause les tendances épidémiques globales.
Selon mes informations, le nombre de cas en France serait, depuis plusieurs semaines surestimé, en raison d’un problème lors du dedoublonnage des tests. (1/n)
— GRZ - CovidTracker (@GuillaumeRozier) March 14, 2021
En principe, Santé publique France dédoublonne les deux tests, afin de ne pas compter les deux. Un problème lors de cette étape entraîne dans certains cas la comptabilisation des deux cas depuis plusieurs semaines. (3/n)
— GRZ - CovidTracker (@GuillaumeRozier) March 14, 2021
Citant des sources internes à SPF, Le Parisien affirme de son côté que ces incidents de comptage ont d’abord été signalés par les agences régionales de l’institution, qui sont en lien direct avec les Agences régionales de santé (ARS). Les cellules régionales de Santé publique France « se sont rendu compte qu’il commençait à y avoir un écart entre les taux d’incidence de Santé publique France et ceux annoncés région par région », écrit le quotidien. En France, le taux d’incidence serait donc de 227 et non 206.
Le ministère de la Santé aurait été tenu informé de la situation et aurait considéré que cela ne remettait pas en cause les décisions prises : « On a toujours raisonné en termes de seuils mais aussi de dynamique et de part de variants, qui ne sont pas impactés [par le problème]. »