« Jean Castex, vous ne pouviez pas imaginer qu’on ne soit pas macsés, masqués tous les deux ce soir... »
C’est par ce lapsus ô combien parlant que le gentil intervieweur Samuel Étienne entame son déroulé de tapis rouge devant le Premier ministre, dimanche 14 mars 2021 sur Twitch. Maqué, pacsé, ce lapsus affreux en dit long sur l’indépendance du gentil Samuel en particulier, et des journalistes mainstream en général.
Castex a donc pu déplier sans encombres son dépliant propagandiste à l’attention des jeunes, car Twitch est une plateforme pour jeunes. D’ailleurs, beaucoup en veulent au vieux Samuel d’avoir investi cet espace pour y imposer les figures de la politique mainstream.
C’est le signe que les mouches vont changer d’âne. Nous allons quand même résumer l’article de France Info, qui a résumé les injonctions et menaces du PM. On n’a, malgré tout le sérieux de l’opération, pas pu réprimer un sourire quand le site du SPA (service public audiovisuel) a rappelé, sans ironie ni malignité, que Samuel avait présenté Questions pour un champion.
Passons à l’analyse, paragraphe après paragraphe.
Sans surprise, la question a été l’une des premières posées par les internautes au Premier ministre. « Envisagez-vous un reconfinement en Île-de-France ? » Celui-ci « n’est pas exclu », a convenu Jean Castex, dans la lignée de ses propos des derniers jours. « La situation ne s’améliore pas », a-t-il reconnu, évoquant « un nombre de contaminations de plus en plus élevé » et des services hospitaliers « très chargés ».
Normal, l’État occupé par le clan néolibéral a fait fermer des lits, et n’a pas augmenté la capacité en réanimation. C’est donc une décision politique et non une fatalité sanitaire. Et si la situation ne s’améliore pas, c’est qu’il y a peut-être un problème – ou une volonté – de comptage des cas.
« En même temps, reconfiner, c’est un acte extrêmement fort avec des conséquences très lourdes », a-t-il souligné. « Il faut que l’on utilise toutes les armes à disposition pour éviter le confinement. »
Un en même temps très macronien : on peut penser que les conséquences « très lourdes » sont le calcul politique d’un Macron qui veut se faire réélire en 2022 sans mettre en colère trop de Français, c’est-à-dire sans les reconfiner, tout en entretenant la psychose de la maladie, si bénéfique pour le pouvoir. Un jeu d’équilibriste qui risque de mal finir.
On passe au vaccin AstraZeneca, que nos voisins suspendent les uns après les autres. Mais la France et ses dirigeants restent stoïques dans la tempête... d’effets secondaires.
La France pourrait-elle suivre le choix des Irlandais ? « On n’a pas suspendu car nous ne disposons pas d’éléments pour suspendre cette vaccination. Je rappelle au contraire que toutes les études dont nous disposons (...) montrent que ce vaccin présente une certaine efficacité, notamment pour les formes les plus graves de la maladie », a répondu le Premier ministre. « Si j’avais le moindre doute, absolument, je demanderais la suspension, a-t-il toutefois assuré. Mais à ce stade, il faut avoir confiance dans ce vaccin. »
Sur la fermeture des musées, des restaurants et des salles de spectacle, le PM a failli nous faire pleurer.
Jean Castex a reconnu que « tout ce que l’on ferme, c’est un crève-cœur ». « Fermer des restaurants et des bars, c’est très douloureux, c’est un art de vivre à la française », a convenu le Premier ministre.
C’est justement ce qui est visé par l’oligarchie mondialiste qui veut nous mettre au pas.
« En même temps, on sait que ce sont les lieux où l’on se contamine le plus », avec les lieux privés, a-t-il défendu. « À ce stade, le niveau de la maladie est encore trop élevé pour que nous puissions mettre en œuvre la réouverture » de ces lieux. Le chef du gouvernement a apporté une réponse similaire pour les théâtres, les cinémas ou les salles de sport. « C’est un niveau de pression épidémique, elle est encore trop élevée pour que nous puissions passer à l’étape suivante. »
Et si le gouvernement laissait les Français choisir, comme des grands ? Apparemment, cette option de liberté et de responsabilité n’entre pas en ligne de compte dans la tête de ce haut fonctionnaire. Heureusement, Castex nous promet des lendemains qui chantent, car il ne faut pas désespérer Billancourt : cet été, « on retrouvera une partie de notre liberté ». Traduction : nos geôliers vont nous offrir une petite conditionnelle. Merci missié.
Interrogé sur la perspective des vacances estivales, Jean Castex s’est voulu prudent mais rassurant dimanche soir sur Twitch. « J’espère bien » que les Français pourront partir en vacances, a-t-il déclaré. « Sûrement que ce ne seront pas des vacances tout à fait, complètement normales », a-t-il convenu, glissant discrètement que les Français s’étaient peut-être « un peu » trop relâchés à l’été 2020. « La différence entre l’été 2020 et l’été 2021, c’est que l’on aura vacciné », a-t-il toutefois souligné. « On retrouvera une partie de notre liberté ».
« Un peu » trop relâchés, « une partie de notre liberté »... Ils nous prennent vraiment pour des enfants ! C’est panpan cucul si on n’obéit pas à papa Castex !
Une dernière avant la route : le manque (voulu) de lits de réanimation, on le rappelle, qui est le fondement de toute la politique de répression sanitaire car il justifie tout.
Plusieurs questions d’internautes ont interpellé Jean Castex sur la question des moyens dans les services de réanimation. Davantage de lits en réanimation, une promesse non tenue ? « On transforme des lits d’autres services pour accueillir des malades graves de la Covid-19. Ce n’est pas créer des lits de réanimation nouveaux (...), on ne crée pas de la ressource médicale en plus », s’est justifié le Premier ministre.
Quel aveu. Lamentable !