Pour ceux qui ne suivraient pas l’actualité, la guerre de Syrie n’est pas terminée. Elle s’est déplacée au nord de la Syrie, dans la zone d’Idlib qui concentre toutes les forces régionales impliquées dans le conflit.
Un sujet de la rédaction de France 24 (globalement hostile à Assad) datant du 12 juillet 2019 :
Un changement de paradigme semble se produire dans le nord-est de la Syrie : la Turquie s’apprête à lancer une offensive violente contre les Kurdes syriens qui appellent à l’aide l’armée syrienne, délaissés qu’ils sont par les Américains. Cette offensive turque qui se fera avec le feu vert des USA, partie qui n’a jamais hésité à sacrifier les Kurdes sur l’autel de ses intérêts n’est-elle pas un leurre ? Après tout la zone tampon long de 40 kilomètres que la Turquie a créée sur ses frontières et où elle dit vouloir installer les réfugiés syriens mais aussi ses mercenaires takfiristes devrait, suivant les ambitions turques, être la moins peuplée possible de Kurdes. La Syrie, la Russie et l’Iran le permettront-ils ? Une frappe au missile vient d’avoir lieu à Alep...
Selon le journal en ligne libanais Al-Masdar News, les terroristes déployés dans la périphérie du sud-ouest du gouvernorat d’Alep ont confirmé dimanche que des missiles de croisière inconnus avaient frappé leurs positions. Une puissante explosion a secoué la région des fermes d’Icarda, située au sud-ouest d’Alep lorsque des missiles de croisière inconnus ont frappé les fortifications des terroristes.
Le croiseur lance-missiles russe Marshal Ustinov, actuellement déployé au large de la Méditerranée, a entrepris une série d’exercices de défense aérienne, a rapporté le mercredi 2 octobre le bureau de presse de la Flotte du Nord.
« L’équipage du navire a mené une série d’exercices de défense aérienne et de lutte anti-sous-marine pour protéger le croiseur lors de ses navigations », a annoncé le bureau de presse.
La marine russe organise des exercices au large de la côte syrienne
Les fermes d’Icarda sont actuellement sous le contrôle des terroristes affiliés à Hayat Tahrir al-Cham et à leurs alliés.
L’armée de l’air russe a ainsi frappé le 5 octobre deux bases stratégiques appartenant au groupe Hurras ad-Din, lié à Al-Qaïda, dans l’est d’Idlib. 9 chefs terroristes auraient été tués au cours de ce raid surprise, selon l’OSDH, source proche des services de renseignement britanniques.
- Carte de juillet 2019
Deux QG des terroristes pro-Ankara frappés par l’aviation russe
Selon un rapport militaire, l’armée de l’air russe a lancé deux frappes sur les bases de Hurras ad-Din dans les villes de Tal Agher et de Ballisa, toutes deux situées dans la banlieue orientale du gouvernorat d’Idlib. Affilié à Al-Qaïda, le groupe terroriste Hurras ad-Din opère actuellement dans les zones du nord-ouest de la Syrie.
L’OSDH, vitrine médiatique de l’opposition pro-occidentale, a indiqué que les frappes russes avaient entraîné la mort d’au moins neuf terroristes, dont plusieurs faisaient partie du groupe Hurras ad-Din.
Étant actuellement actif dans le gouvernorat d’Idlib, Hurras ad-Din est une milice qui réunit de nombreux éléments venus d’Afrique du Nord.
L’armée de l’air russe a pratiquement interrompu ses frappes aériennes en Syrie depuis le succès des opérations de l’armée syrienne dans le nord de Hama et le sud d’Idlib.
Idlib : émergence d’une armée composée de 80 000 effectifs et signée Ankara
L’armée russe a aussi renforcé sa présence dans le nord d’Alep pour bloquer une éventuelle opération de l’armée turque.
Un convoi militaire russe patrouille dans les environs de la ville clé de Tell Rifaat, contrôlée conjointement par l’armée syrienne et les Kurdes syriens.
« Selon une source militaire du gouvernorat d’Alep, les forces armées russes ont récemment renforcé leur présence à Tell Rifaat après que l’armée turque a menacé de lancer une nouvelle opération dans le nord de la Syrie », a-t-on appris du journal en ligne libanais, Al-Masdar News.
« La Russie s’est engagée à ne pas abandonner cette partie du nord d’Alep ou toute partie de la Syrie contrôlée par l’armée syrienne et ses alliés », a-t-on appris de la même source.
L’armée syrienne compte reprendre le contrôle de cette partie en faveur des populations kurdes avec qui elle est parvenue à un accord, le but étant de contrer toute forme d’occupation turque dans cette région.
La présence russe en Syrie déplaît évidemment aux Israéliens qui multiplient les provocations dans l’espace aérien syrien depuis l’internationalisation du conflit.
De plus, les militaires israéliens ont fait une découverte dérangeante le 4 octobre 2019 à Gaza, lors d’un défilé militaire, décrit dans ce second article de Press TV...
Des missiles sol-air russes au service de la Résistance
Le vendredi 4 octobre, les combattants de la brigade Qods, dans la bande de Gaza, ont organisé un défilé militaire à l’occasion de leur 32e anniversaire. Parmi les images publiées lors de l’événement, la présence de missiles SA 24 Igla-S et Strela-2 (SA-7) attirait précisément l’attention.
Le missile SA 24 Igla-S est fabriqué en Russie et exporté dans de nombreux pays du monde.
Il s’agit de la première fois que les missiles Igla-S sont vus chez des combattants de la Résistance dans la bande de Gaza.
Le missile a une portée de 6000 mètres et il peut viser des cibles aériennes à une vitesse maximale de 400 mètres par seconde.
À en croire certaines sources, 500 unités de missiles de défense de type Strela et Igla-S ont été expédiées en 2012 depuis la Libye vers la bande de Gaza.
Les hélicoptères et les avions volant à basse altitude sont de bonnes cibles pour le système. Des pays comme la Russie, l’Inde, l’Azerbaïdjan et la Libye figurent parmi les utilisateurs.
La publicité de cette arme russe anti-aérienne (en version originale non sous-titrée) déjà vendue au Venezuela il y a 10 ans (en VO non sous-titrée) :