Un député israélien a accusé l’État juif d’aider directement Fateh al-Cham (ex-Front Al-Nosra) sur le front du plateau du Golan, apportant une aide logistique et médicale aux combattants d’une organisation classée terroriste.
Dans un statut publié sur sa page Facebook, le député israélien centriste du parti Kulanu, Akram Hasson, a affirmé que le groupe Fateh al-Cham bombardait le village druze de Khadar, avec le soutien et la protection du ministre de la Défense, Avigdor Lieberman.
Akram Hassam a déclaré que depuis ce week-end, le village sans histoire de Khadr situé à proximité de la frontière syrienne était victime de nombreux bombardements des islamistes de l’ex-Front Al-Nosra, rebaptisé depuis peu Fateh al-Cham. « Nous avons eu des informations issues de tous les fronts et d’individus occupant des responsabilités dans le village, selon lesquelles le Front Al-Nosra opérait avec un soutien sans précédent venant d’Israël, car ses combattants occupent des positions qui ont déjà été bombardées par Israël lorsqu’elles étaient occupées par la Syrie. De plus, Israël leur fournit de l’aide logistique et médicale », écrit le député.
« Cette nouvelle stratégie, menée par Avigdor Lieberman depuis qu’il est entré en fonction, a renforcé le Front Al-Nosra qui se met aujourd’hui a attaquer nos frères », ajoute-il avant de s’adresser directement au ministre de la Défense israélien : « Lieberman, arrêtez immédiatement votre soutien au Front Al-Nosra. Il est temps que nous nous unissions et j’appelle tous les membres de la Knesset et les représentants religieux dirigés par le Cheikh Muwafaq Tarif à organiser une réunion d’urgence avant que nos frères à Khadr ne soient massacrés. Il n’y a pas de temps à perdre. »
Fateh al-Cham, classée comme organisation terroriste par Israël, tout comme par les Etats-Unis, ne bénéficierait d’aucun soutien selon une déclaration fait par un militaire israélien de haut-rang au quotidien israélien.
Israeli lawmaker accuses Israel of aiding Syrian rebel group formerly known as Nusra Front https://t.co/M6PJPF6j7e pic.twitter.com/ruHczKWglR
— Haaretz.com (@haaretzcom) 11 septembre 2016
Ce n’est pas la première fois qu’Israël est accusé d’aider les opposants au président Bachar el-Assad dans le conflit syrien. En dehors des frappes aériennes régulières de l’aviation israélienne visant l’armée arabe syrienne ou ses alliés du Hezbollah, l’agence de presse Sana a avancé que des armes israéliennes à destination de l’État islamique avaient été interceptées en avril dernier.
Dans le Golan, occupé illégalement par Israël depuis 1967, un hôpital de campagne a été créé en 2013 pour soigner les combattants désirant renverser Bachar el-Assad. Mais Tel Aviv assure que les seules personnes qui y sont soignées sont des membres de l’opposition dite « modérée », ainsi que des civils.