Citée dans une enquête préliminaire sur les assistants parlementaires du MoDem, la ministre des Armées affirme qu’elle a demandé au chef de l’État d’être démissionnée pour pouvoir « démontrer librement (sa) bonne foi ».
Le remaniement « technique » qui était annoncé va-t-il se transformer en un vaste coup de balai ? Après que Richard Ferrand a été exfiltré à l’Assemblée lundi, une autre ministre de premier plan va quitter le gouvernement mardi : Sylvie Goulard, ministre des Armées.
La centriste a annoncé cette décision surprise dans un communiqué transmis mardi aux rédactions. « J’ai demandé au président de la République, en accord avec le Premier ministre, de ne plus faire partie du gouvernement », affirme-t-elle.
En cause, le fait qu’elle soit citée dans une enquête préliminaire portant sur des soupçons d’emplois fictifs du MoDem au Parlement européen, parti qu’elle a quitté depuis. « Dans l’hypothèse où l’enquête préliminaire visant le MoDem conduirait à vérifier les conditions d’emploi de mes assistants au Parlement européen, je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi et tout le travail que j’y ai accompli », explique-t-elle, soulignant que « la mission de défense impose une exigence particulière ».