Dans un message sur Facebook, l’ex-patronne du Média Sophia Chikirou refuse de ressentir de la « compassion sincère » pour les reporters pris à parti par des Gilets jaunes et recommande de ne pas « donner le prétexte aux journalistes de se victimiser ».
Sophia Chikirou, l’ancienne directrice du Média actuellement au cœur d’une affaire de possible surfacturation au cours de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, a fait savoir le 26 novembre qu’elle ne parvenait pas à « ressentir de compassion sincère » pour les journalistes de BFM TV et de Cnews qui avaient été pris à parti le 24 novembre en marge de la manifestation des Gilets jaunes, particulièrement à Toulouse.
Sur son compte Facebook, l’Insoumise, réputée très proche du leader du parti, a publié le message suivant :
« Je ne parviens pas à ressentir de compassion sincère pour ces journalistes. Leur niveau de corruption mentale, leurs mensonges et la désinformation qu’ils nous imposent, sont autant d’éléments qui justifient la colère. »
Et de préconiser :
« Pour s’informer désormais, les réseaux sociaux sont plus sûrs. J’y ai trouvé des images fortes [sur les Gilets jaunes], de tout le pays, j’y ai vu des commentaires censés de toute sorte de gens. Quand la télé et la radio désinforment, les citoyens trouvent le moyen de se passer les infos ! »
Enfin, Sophia Chikirou recommande aux personnes qui la suivent de ne plus adresser la parole aux médias et de leur opposer de la défiance :
« Évitons de donner le prétexte aux journalistes de se victimiser. Ne les lynchez pas : ne leur parlez pas, ne les lisez pas et ne les regardez pas. »
À la fin du mois du mois d’octobre, Sophia Chikirou avait qualifié une enquête de Franceinfo de fake news lorsque la chaîne publique avait révélé des inconsistances supposées dans les comptes de campagne du candidat insoumis. La directrice de Mediascoop était principalement soupçonnée d’avoir surfacturé des prestations de communication.