« J’ai imaginé directement ils vont me prendre en charge, mais c’était le contraire. » Eh oui, pas de chance à l’arrivée pour Abou, migrant guinéen mineur d’au moins 24 ans. Heureusement, à Marseille, ville du nord du Maghreb, une association (Ramina) l’a placé chez une gauchiste en dépression, qui a pu ainsi remonter la pente. Un conte de fée de Noël dans un pays qui supprime Noël pour des raisons « sanitaires ». On marche sur la tête, on est bien dans la France d’après, celle du petit dictateur de l’Élysée.
« Si tu te fais chier et que tu fais du télétravail, et que tu te fais chier et que tu es en dépression, ben en fait accueille un mineur chez toi, j’te jure ça va aller beaucoup mieux ! »
Le mineur africain, médicament contre la dépression occidentale ?
Abou, qui vient de Guinée, qui est passé par le Maroc et qui a dormi trois nuit sous les ponts, peut enfin goûter au bonheur occidental gratuit. Il est très content de sa logeuse et de sa fille (qui elle est une vraie mineure) :
« Sa maman aussi elle est géniale, elle est gentille avec moi, elle m’aide pour tout, elle m’a bien pris »
La dépressive y trouve son compte :
« En fait ça apporte un truc incroyable, un grand frère, un invité. Du coup il y a eu plein de parties de jeux de société, l’envie de connaître un peu plus Abou dans des échanges, des questions. On a parlé aussi beaucoup de ce qui s’est passé avec Samuel Paty, où Abou nous posait des questions par rapport à tout ça, parce qu’il est musulman. »
Heureusement, Abou ne veut pas décapiter la gauchiste. Mais on sent que l’idée lui a traversé la tête (à la gauchiste, pas à Abou, qui lui pense à autre chose). Une idée qu’elle a dû chasser très vite parce que cette idée est raciste, et que la logeuse est par essence antiraciste.
Après avoir évoqué le cas de Samuel Paty, le professeur d’histoire-géographie assassiné par un jeune Tchétchène presque mineur, la dépressive de gauchie précise son projet politique :
« Et en fait c’est aussi un peu pour moi un acte de rébellion, et de se dire ben non, moi je veux pas vivre dans cette société et j’ouvre ma porte même en temps de Covid parce que sinon on va tous devenir fous. »
En ces temps de Covid difficiles, ce reportage immigrationniste d’extrême gauche (« gauche » veut dire ici gentil) fait du bien. Une Française sans argent ni mari qui vit dans un deux pièces avec ses deux grands enfants se sacrifie pour un vieux mineur africain qui pourra dormir dans son lit, tandis qu’elle dormira dans le lit superposé au-dessus de sa fille. Même si elle risque de chuter.
Cet exemple devrait faire réfléchir tous les Français égoïstes qui ont de la place chez eux et qui sont racistes, comme Renaud Camus qui vit dans un château et qui n’aime pas trop le grand remplacement par les hordes de « mineurs » qui débarquent dans les bateaux affrétés par l’UE.
Château de Plieux #Gers
C’est l'un des derniers châteaux de type gascon, bâti en 1340 sur l’emplacement d’un castrum ou d’une motte castrale.
L’écrivain Renaud Camus, qui l’habite, en a fait un centre important d’expositions d’art contemporain et de rencontres culturelles. pic.twitter.com/dXSwFSmHVg— Marielle J.PdeG (@Flanerie_art) February 9, 2019
- Une des salles du château de Plieux où Renaud pourrait fourrer des centaines de migrants mineurs
Renaud pourrait en accueillir au moins 500, ce serait un beau geste. Oui mais voilà, la droite, c’est l’égoïsme et la méchanceté, alors que la gauche, c’est la niaiserie et l’aveuglement.
Le reportage se présente en deux parties, la gauchiste sympa qui sert de militante journaliste à Konbini va maintenant interroger Émilie de l’association Ramina. Émilie, c’est un peu la version féminine de Cédric Herrou :
« Notre objectif c’est d’intervenir dans le laps de temps où le jeune n’est pas pris en charge par le département alors même qu’il devrait l’être. Parce qu’en fait ces jeunes ont des droits, et on a tendance à l’oublier. »
Oui, c’est vrai, nous aussi on l’avait oublié. On pensait que quand on arrivait dans un pays, il fallait faire ses preuves, donner avant de recevoir, des devoirs avant des droits, mais Abou, lui, s’attendait à être pris en charge complètement. Ceux qui lui ont fait croire ça sont des escrocs, et parfois des criminels.