Maurice Barrès (1862-1923) est une figure de référence du nationalisme français. Romancier, il fait un premier passage à l’Assemblée nationale en tant que député boulangiste.
Ecrivain engagé, il dirige la revue nationaliste La Cocarde, rejoint la Ligue des Patriotes de Paul Déroulède, et milite dans le camp antidreyfusard. Il publie de nombreux livres marqués par le souci de l’enracinement, l’attachement à la famille, à l’armée, à la terre et aux églises de France.
Membre de l’Académie française, il est réélu député en 1906 et siège à la Chambre jusqu’à la fin de sa vie. C’est à lui que l’on doit la proposition de loi votée le 24 juin 1920 instituant une fête nationale, le deuxième dimanche de mai, rendant hommage à Jeanne d’Arc.
Ce livre, paru pour la première fois en 1902, est un recueil d’articles sélectionnés par l’auteur parmi des centaines consacrés à ce que Maurice Barrès considérait être son champ d’étude, sa définition de l’idée de patrie, à savoir la Terre et les Morts. On y trouve également des méditations sur les provinces d’Alsace et de Lorraine, ainsi que des témoignages de sa campagne antidreyfusarde.
En appendice, Maurice Barrès y joint son programme électoral de 1898 qui contient ses idées sur le régionalisme et la nationalisme. Barrès y rappelle qu’un nationaliste doit vouloir des protections contre l’insécurité économique et être soucieux de justice sociale. Déjà en 1898, Maurice Barrès souligne que les salaires sont avilis par la concurrence de l’étranger et pointe du doigt la finance internationale.
Scènes et doctrines du nationalisme, Maurice Barrès, éditions Kontre Kulture, 508 pages, 19 euros