La pandémie de coronavirus a soulevé la question de la souveraineté sanitaire pour plusieurs pays. C’est le cas de la France, qui a découvert sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur, notamment de la Chine. Cette dépendance est la même pour les médicaments, les masques de protection et les respirateurs artificiels.
Le « principal fabricant » de masques de protection en France fermé en 2018 par un propriétaire US
L’usine de masques respiratoires jetables Honeywell, établie près de Saint-Brieuc, a été fermée il y a deux ans par son propriétaire américain. Le syndicat Solidaires des Côtes d’Armor dénonce une « décision irresponsable ».
Alors que la pénurie de masques de protection en pleine pandémie de Covid-19 agace le personnel médical ainsi que des gens ordinaires à travers le monde, l’union syndicale Solidaires des Côtes d’Armor rappelle que l’une des principales entreprises françaises spécialisées dans leur fabrication a fermé il y a deux ans, rapporte franceinfo.
L’usine de masques respiratoires jetables Honeywell était installée à Plaintel près de Saint-Brieuc, mais son propriétaire américain a décidé d’en baisser le rideau en 2018. Les ex-salariés affirment que le site était pourtant rentable, mais pas suffisamment sans doute.
Pourtant, c’est à l’usine Honeywell que l’État français avait passé commande de 200 millions de masques sous la menace du virus H1N1 en 2009, rappelle franceinfo.
« Principal fabriquant pour la France »
« On était le principal fabriquant pour la France, et on vendait partout dans le monde : Japon, Corée, États-Unis » se souvient Jean-Jacques Fuan, directeur du site de 1991 à 2006. Qui plus est, c’est à Plaintel qu’a été créé le masque FFP2 pliable, qui manque aujourd’hui à la France ainsi qu’à d’autres pays européens.
L’ex-directeur souligne en outre qu’au moment de la grippe H1N1, l’entreprise avait bénéficié de subventions importantes, mais qu’en 2018, l’État n’a pas vraiment tenté de sauver l’entreprise.
Toujours selon lui, il est toujours possible de relancer l’activité de l’usine, mais « il faudra un soutien financier important ». Le syndicat Solidaires a pour sa part demandé à plusieurs parlementaires de la région d’interpeller le gouvernement à ce sujet.
Source : fr.sputniknews.com