Sans surprise, les chefs de la diplomatie de l’Union européenne ont voté à l’unanimité des 28 États membres la prolongation de 6 mois, jusqu’à fin janvier 2016, des sanctions économiques imposées à la Russie, qui devaient s’achever fin juillet.
En place depuis le 29 juillet 2014, elles ont été instaurées sous prétexte du soutien de la Russie aux séparatistes ukrainiens et suite à l’écrasement d’un Boeing de la Malaysia Airlines, puis accentuées en septembre dernier. Elles visent les exportations européennes dans les domaines bancaires, de l’armement et de l’exploration pétrolière.
Les Occidentaux ont prétexté vouloir sanctionner Moscou « jusqu’à ce que la Russie remplisse ses obligations découlant de l’accord de Minsk ». Un statu-quo bruxellois, révélateur de l’échec du camp atlantiste à vaincre la rébellion du Donbass.
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a fait part de son indignation :
« Nous sommes profondément déçus qu’une fois de plus, l’opinion du lobby russophobe l’ait emporté en Union européenne, ce qui a entraîné cette décision et la prolongation de ces restrictions illégales. Par inertie, l’Union européenne continue de faire peser toute la responsabilité du respect de l’accord de Minsk sur les épaules de la Russie. »
Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a proposé de proroger l’embargo sur les produits alimentaires provenant des pays ayant imposé des sanctions contre son pays.