Même si vous n’êtes pas économiste, vous avez entendu parler de la théorie du capital humain : plus on fait des études, plus on est productif et mieux on est payé. Dans une contribution décapante, l’économiste Blair Fix remet en cause ces liens de causalité et invite à se débarrasser de cette théorie.
Une vieille idée
La base de la théorie du capital humain se trouve dans les premiers travaux des économistes néoclassiques de la fin du XIXe siècle comme Philip Wicksteed (1894) et John Bates Clark (1899). On connaît leur idée qui s’est imposée comme l’un des piliers de la théorie économique dominante actuelle : dans une économie de marché, les facteurs de production sont rémunérés au niveau de leur productivité marginale. Autrement dit, la production supplémentaire permise par l’utilisation d’une unité supplémentaire de travail ou de capital détermine la rémunération de chacun des facteurs de production. Si le propriétaire du capital gagne plus que le salarié, c’est parce qu’une unité de capital supplémentaire permet de plus accroître la production qu’une unité de travail supplémentaire, dit la théorie.
Une approche qui devient vite une théorie de la distribution des revenus : si un salarié gagne plus qu’un autre, c’est que sa productivité marginale est plus grande.
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Si les salaires correspondent à des différences de productivité individuelle, la dispersion des salaires dans une entreprise doit correspondre à celle des productivités. Or, on trouve des écarts de productivité entre salariés plus faibles que les écarts de salaires.
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On n’est jamais productif tout seul
L’un des problèmes, explique Blair Fix, tient à ce que la théorie du capital humain définit la productivité comme une qualité personnelle.
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En fait, l’auteur suggère à partir de la synthèse de six études réalisées dans de grandes entreprises situées aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, au Portugal et au Royaume-Uni, que le rang hiérarchique dans une entreprise – défini simplement comme le nombre de personnes sous les ordres de quelqu’un – joue un rôle bien plus important que le niveau d’éducation dans la détermination des rémunérations au sein des entreprises. La position sociale explique bien plus que le nombre d’années de formation individuelle.
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