Pitoyable CIO, cette organisation décrédibilisée par la corruption, qui voit la paille dans l’œil de la délégation russe mais pas la poutre dans celle, idéologiquement plus conforme, de la délégation américaine...
Le Comité international olympique a décidé de suspendre la Russie des prochains Jeux olympiques d’hiver, qui auront lieu à Pyeongchang, en Corée du Sud, du 9 au 25 février 2018. Le CIO sanctionne la fédération russe pour dopage institutionnalisé.
« C’est une décision historique », a commenté mardi 5 décembre sur franceinfo Denis Oswald, qui a dirigé la commission d’enquête du CIO à l’origine de la décision d’exclure la Russie.
« Dans les années récentes, c’est vraiment une des violations les plus graves, en plus par le fait que les Jeux ont été attribués à la Russie [les JO de 2014 à Sotchi] », a-t-il précisé.
« La Russie avait l’obligation et la responsabilité, sur la base de contrat de ville hôte, de mettre en place un laboratoire anti-dopage. Ils ont profité de cette situation pour faire bénéficier leurs athlètes de leurs privilèges. C’est une violation très grave. »
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Une « humiliation » pour Vladimir Poutine
Le président russe, Vladimir Poutine, avait affirmé que le bannissement de la Russie serait une « humiliation » pour le pays, et a laissé entendre que cette décision serait suivie d’un boycott russe. Cette menace ne fera pas changer d’avis Denis Oswald : « On a estimé que notre devoir était de prendre des sanctions sévères, et on l’a fait. Si les Russes décident de boycotter, ils ne feront qu’aggraver leur cas », a-t-il tranché.