Les Français qui ont été cocufiés par le (faux) socialisme se demandent avec un humour un brin cruel jusqu’où ce parti – qui fut un grand parti – va descendre, eh bien voici la réponse. Un futur à la Parti communiste, qui s’est lui aussi aligné dans les années 90 sur la gauche sociétale, abandonnant la lutte contre le libéralisme pour celle, plus confortable, pour le réformisme. On voit où cette stratégie mène.
Sociologiquement, le grand parti des ouvriers et le grand parti des profs sont morts, ou à l’agonie. Pourtant, ces catégories politico-professionnelles existent toujours. Il y a un million de personnels de l’Éducation nationale en France et 6 millions d’ouvriers. Alors, où est l’os ? Dans la trahison des élites, comme toujours.
Tous les partis qui se servent d’un marchepied sociologique et qui abandonnent ensuite la catégorie ou la clientèle qui les a fait monter au pouvoir signent leur arrêt de mort, même si ça peut prendre du temps : le PS a trahi ses électeurs en 1983, et c’est en 2017 qu’il s’est effondré sur lui-même...
Le Système, habilement, a prévu des espaces récupérateurs : le parti ou le mouvement de Macron en est un, qui réunit les échappés du PS, les centristes et les droito-compatibles. C’est-à-dire les libéraux de tout poil. Le FN, lui, n’est pas un parti récupérateur, car le Système a tout fait pour l’en empêcher. Aujourd’hui que le FN se scinde en deux, le Système se frotte les mains : il n’y a plus d’opposition politique forte dans le pays.
Le libéralisme, ses représentants et ses sponsors ne demandaient que ça. Le temps du retour sur investissement arrive. Désormais, le pillage intégral peut commencer.
Voilà qui ne manquera pas de faire sourire les détracteurs du Parti socialiste. Moyennant « quelques milliers d’euros », le parti à la rose a décidé de louer son siège, rue de Solférino à Paris, le temps d’une semaine, indique BFMTV ce mardi. Et pas à n’importe qui : les nouveaux occupants n’étaient autre que l’équipe de tournage de la série TV Baron Noir, un feuilleton politique qui, justement, porte sur la décrépitude du Parti socialiste, entre coups bas et magouilles.
« On sert de propre décor à nos turpitudes »
Le Parti socialiste ne recule devant rien contre un peu d’argent. Étranglé financièrement en raison de la baisse du montant des subventions publiques qui leur seront allouées – de 25 à 7 millions d’euros par an – le PS a mis son siège de Solférino, situé dans le très chic 7e arrondissement de la capitale, à disposition de l’équipe de tournage...
Autodérision ou désespoir financier ? « Les temps sont évidemment durs pour le Parti socialiste, donc on fait contre mauvaise fortune bon cœur », justifie Frédéric Bonnot, secrétaire général administratif du parti auprès de BFMTV. Le conseiller régional François Kalfon se montre quant à lui un peu plus amer : « On sert de propre décor à nos turpitudes... c’est un petit peu pathétique, quoi ».