Il y a soixante ans – c’était en 1955 – 2 500 hommes britanniques faisaient encore l’objet de poursuites pour activité homosexuelle et près de la moitié d’entre eux se virent condamnés à des peines de prison. Cela paraît aujourd’hui incompréhensibles aux jeunes d’Outre-Manche qui ont majoritairement de l’identité sexuelle une vision rendue floue par…quelques années seulement de matraquage de l’idéologie du genre, à l’efficacité aussi étonnante que redoutable. Les enfants comme les adolescents considèrent aujourd’hui qu’il est « normal » d’avoir une identité sexuelle « fluide ».
C’est ce qu’expose Alice Thomson dans une chronique publiée par The Times de Londres, partant de l’expérience de ses propres enfants adolescents horrifiés par le sort qu’on faisait il y a moins d’un siècle à l’attraction et au comportement homosexuel, tel qu’ils ont pu le découvrir dans une exposition en cours dans le célèbre musée d’art britannique, Tate Britain, sous le titre Queer British Art. En l’occurrence, ils ne comprennent pas pourquoi on utilise le terme « queer » – qui veut dire « bizarre » – tant toutes les expériences sexuelles LGBT leur paraissent normales.
L’identité sexuelle fluide, l’aboutissement de l’idéologie du genre
Qu’on soit passé si vite de la honte sociale à l’approbation généralisée, étendue aussi aux jeunes qui, soixante ans en arrière, ne connaissaient même pas le concept d’homosexualité pour la plupart d’entre eux, est le signe d’une révolution radicale particulièrement réussie… On peut la résumer en quelques mots comme le fait inconsciemment l’auteur de l’article en rappelant que David Cameron considère la légalisation du « mariage » gay comme « l’une des plus grandes décisions qu’il ait prises en tant que Premier ministre ».
Aujourd’hui, on ne sait plus qui on est et d’ailleurs on s’en moque. « Ma fille est tout à fait militante quand il s’agit de défendre le droit de ses amis de choisir leur genre et leur identité lorsqu’ils se lèvent le matin », note Alice Thomson, saluant le fait que les jeunes n’ont « aucun problème » avec les transgenres. Un climat détendu qui mérite d’être « célébré », écrit-elle.